Page:Aimard - Ourson-tête-de-fer.djvu/328

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Mais les difficultés même excitaient le courage des flibustiers et les poussaient à persévérer dans leur projet.

Barthélemy, depuis longtemps déjà dans le pays, et qui, à cause de la vie qu’il avait été contraint de mener, le connaissait très-bien à dix lieues à la ronde, donna des renseignements précieux sur l’état des forces de la ville, ses côtés faibles et les moyens qui devaient être employés pour s’en rendre maître.

Renseignements qui du reste furent reconnus exacts et complétés par le pilote amené de Guantamano, et les deux anciens matelots de la Santa Catalina qui tous trois connaissaient aussi parfaitement la ville.

Carthagène, comme la plupart des villes hispano-américaines de cette époque, n’était défendue en réalité que du côté de la mer ;

C’était, en effet, par mer que l’on devait attendre les ennemis, quoiqu’ils fussent ; du côté de terre on n’avait aucune attaque à redouter ; aussi un simple mur en adobas, haut d’une dizaine de pieds au plus, épais de trois et en très-mauvais état en plusieurs endroits, formait-il l’enceinte de la cité ; quatre portes, qui ne se fermaient jamais, étaient percées dans ce mur.

D’après les conseils de Barthélemy, ce fut par terre que l’on résolut de tenter l’attaque la plus sérieuse.