Page:Aimard - Ourson-tête-de-fer.djvu/329

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Voici ce dont on convint :

Trois cents hommes d’élite, choisis parmi les plus adroits tireurs et commandés par l’Olonnais, seraient débarqués avec des vivres et cachés dans la caverne, où ils demeureraient jusqu’au moment choisi pour donner l’assaut.

Cette caverne n’était éloignée que de deux lieues au plus de Carthagène.

Cent autres Frères de la Côte, sous les ordres du Poletais, seraient introduits un par un dans la ville même, par Barthélemy, qui les installerait au fur et à mesure dans les vastes magasins servant d’entrepôt aux marchandises du riche Mexicain don Torribio Moreno et dont le capitaine disposait ; ces cent hommes se tiendraient prêts à agir au premier signal.

Vingt flibustiers, conduits par Alexandre l’engagé d’Ourson Tête-de-Fer, s’embusqueraient dans les bois et surveilleraient avec soin l’habitation de don José Rivas ;

Au moment de l’attaque, ces vingt flibustiers s’empareraient de cette habitation, où ils se retrancheraient, afin de veiller au salut de doña Elmina et de doña Lilia, qui, si l’expédition échouait, serviraient d’otages aux Frères de la Côte.

Le brick le San-Juan-Bautista, auquel on rendrait, pour la circonstance, ses allures honnêtes et pacifiques, viendrait mouiller dans le port même de Carthagène, à deux encablures de la Santa-Catalina.