Page:Aimard - Ourson-tête-de-fer.djvu/331

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Le capitaine Barthélemy, après s’être séparé de ses compagnons, avait aussitôt repris le chemin de la maison de campagne habitée par la fille de don José Rivas et sa cousine.

Le digne capitaine, pendant la conversation d’Ourson Tête-de-Fer avec la jeune fille, n’avait pas perdu son temps : il connaissait depuis longtemps le jardin dans lequel il avait introduit son ami :

Il savait, pour s’y être introduit plusieurs fois, que ce jardin, très-vaste et surtout très-touffu, se terminait du côté de la campagne par une espèce de kiosque construit en bois dans lequel on n’entrait jamais ;

Il avait alors réfléchi qu’il serait de beaucoup préférable de cacher les vingt hommes d’Alexandre dans ce kiosque même, au lieu de les embusquer dans les bois, où le hasard les pourrait faire découvrir.

Dès qu’il se retrouva auprès de la maison, au lieu d’y entrer, il longea tranquillement le mur en dehors, et atteignit enfin le kiosque.

C’était une construction massive, mais presque en ruine ; deux fenêtres grillées à balcon clos en forme de boîte, selon la coutume espagnole, ouvraient sur la campagne, à une hauteur d’une quinzaine de pieds.

Après s’être assuré par un regard circulaire qu’il était bien seul, le flibustier prit une longue corde roulée autour de sa ceinture.

Il attacha une pierre assez lourde, à un des