Page:Aimard - Ourson-tête-de-fer.djvu/332

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bouts de cette corde, puis il la lança sur le balcon, de façon à ce que la pierre passât à travers les spirales en fer de la persienne et retombât ensuite de son côté.

Ce fut ce qui arriva ; la corde fut si adroitement jetée que la pierre, après avoir passé par-dessus le balcon, s’engagea dans un des jours du treillis et revint en dehors.

Barthélemy la saisit aussitôt, et après s’être assuré que la corde était solidement maintenue, il s’élança, et en quelques secondes il se trouva sur le balcon.

Il fit alors, avec la pointe de son poignard, jouer le pêne de la serrure, qui s’ouvrit sans la moindre difficulté.

Le flibustier sauta alors dans l’intérieur du kiosque.

Il était maître de la place ;

Il passa une inspection minutieuse de l’endroit où il se trouvait.

Ce kiosque se composait d’une pièce unique assez grande, encore garnie de quelques meubles, sièges, tables bancs et buffets en assez mauvais état, mais non hors de service.

Deux larges fenêtres donnaient sur le jardin, elles étaient fermées ; mais à travers des persiennes il était facile de voir au dehors.

Barthélemy regarda ;

Le jardin était désert.