Page:Aimard - Ourson-tête-de-fer.djvu/369

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Ce fut en vain que le capitaine fit rechercher et rechercha lui-même les parents de la jeune fille ; le pauvre Guichard n’avait fait que paraître à Saint-Domingue sans laisser traces de son court passage.

Il fallut se résigner à ne jamais voir se soulever le voile qui enveloppait cet impénétrable mystère.

Un mois plus tard, Ourson Tête-de-Fer épousa doña Elmina.

Les témoins de la mariée furent Monsieur d’Ogeron, gouverneur de la colonie de Saint-Domingue et Montbarts l’Exterminateur.

Grâce à un cartel d’échange sollicité par Monsieur d’Ogeron, au nom du roi de France, doña Lilia et son père assistèrent au mariage de doña Elmina.

Don Lopez Aldao, sollicité par sa fille, se fixa à Port-Margot.

Quatre mois plus tard, le capitaine Barthélemy devint l’heureux époux de doña Lilia.

Quand à Boute-Feu, il avait fait, lui aussi, la traversée de Carthagène à Saint-Domingue, mais d’une façon assez peu agréable c’est-à-dire pendu à la vergue de misaine de la frégate la Taquine.

Comme tôt ou tard la vertu trouve toujours sa récompense, dit-on, Barthélemy hérita de la fortune de son ex-ami, Boute-Feu, et de la charmante goélette la Santa-Catalina ; fortune dont le digne capitaine fut d’autant moins fier, que six mois plus tard elle était presque tout entière passée entre