Page:Aimard - Ourson-tête-de-fer.djvu/368

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Le dernier assaut avait réussi après un combat acharné corps à corps, les défenseurs du fort reconnaissant l’inutilité d’une plus longue défense avaient enfin été contraints de mettre bas les armes.

Contrairement à leur coutume, cette fois, les Frères de la Côte, grâce à l’énergique volonté de leur chef, ne déshonorèrent pas leur victoire par des cruautés inutiles.

Don Lopez Aldao, après une résistance héroïque, avait remis son épée à Ourson Tête-de-Fer, lui-même.

Celui-ci l’avait obligé a la reprendre et lui avait en même temps rendu sa fille.

Quant à don José Rivas, il s’était fait justice en se brûlant la cervelle plutôt que de tomber entre les mains de ses ennemis.

Le soir même, le commandant espagnol avait révélé aux chefs supérieurs de la flibuste l’histoire de doña Elmina.

La jeune fille avait été aussitôt adoptée par les Frères de la Côte.

En récompense de sa belle conduite lors de l’attaque de la maison de Turbaco, Alexandre avait été déclaré par Ourson libre de son engagement et nommé Frère de la Côte.

L’occupation de Carthagène dura huit jours, puis l’expédition repartit pour Saint-Domingue, enlevant avec elle un butin immense.