— Vous avez fait tout ce que je vous ai ordonné ?
— Certes, monseigneur, répondit-il encore en jetant un nouveau regard sur la duchesse.
Olivier intercepta ce regard au passage.
— Ne vous occupez pas de madame, dit-il un peu sèchement : vous ne la connaissez pas, et elle ne s’occupe nullement de ce que nous faisons.
Tout en parlant, Olivier avait retiré de la cassette en fer les papiers qu’elle contenait.
— Avez-vous examiné les testaments ?
— Oui…, monseigneur, répondit-il en pâlissant.
— Très-bien ! voyons ces papiers ; voici mon acte de naissance, mon acte d’adoption, etc., etc.
Et au fur et à mesure qu’il annonçait les papiers, il les faisait tomber pêle-mêle dans la cassette en fer.
— Revenons aux testaments, reprit-il.
— Je suis à vos ordres, monseigneur.
— À propos ! s’écria tout à coup Olivier, il paraît que vous avez fait une excellente affaire dernièrement, une affaire de 100,000 piastres fortes ?
— Moi, monseigneur ! s’écria le notaire tout déferré.
— Dame, on me l’a assuré ; cent mille piastres que vous a données le duc de Ferteuil-Sestos y Mondejar, pour un service que vous lui avez rendu, dit-on ?
— Monseigneur !
— Quel peut donc être ce service ?
— Mais, monseigneur…
— C’est juste, cela ne me regarde pas. Revenons aux testaments ; mon père me nomme son légataire universel.
— Mais, monseigneur, je crois, il me semble…