Page:Aimard - Par mer et par terre : le batard.djvu/385

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— Nous avons tout entendu et nous attesterons au besoin dit M. Maraval.

La duchesse étouffa un cri de douleur.

Le notaire se roulait sur le tapis avec des cris convulsifs.

— C’est bien, dit Olivier, lève-toi et écris…

— Ma démission s’écria-t-il.

— Non, ta confession ; je veux des garanties. Un certain Pedro Morkar t’a fait des offres ; je te donne quinze jours pour lui vendre ton étude et te faire oublier. Écris et signe.

— Et vous me pardonnerez monseigneur ?

— Oui, à cette condition. Hâte-toi !

Le notaire était pris ; il baissa la tête, écrivit la confession demandée et la signa. Olivier lisait par-dessus son épaule.

— C’est bien, dit-il ; si tu tiens loyalement les conditions que je t’ai imposées jamais je ne parlerai.

Il serra le papier et le reçu du duc dans son portefeuille, qu’il renferma dans un tiroir.

— Maintenant que nous voilà d’accord, dit-il avec un sourire railleur, revenons à nos affaires. Tous ces actes sont-ils en règle ?

— Parfaitement, monseigneur, répondit légataire encore tremblant, humble et courbé.

Olivier jeta tous les papiers, testaments et autres, dans la cassette en fer.

— Voici un testament fait par mon père en faveur de ses petits-enfants, dit-il en lui présentant un nouveau testament.

Le notaire examina le testament.

— Monseigneur, dit-il, ce testament est annulé par le vôtre.