Page:Alain - Les Dieux, 1934.djvu/128

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qu’il fallait faire. Mais qu’est-ce que l’électricité elle-même, nous n’en savons rien. Or il n’y a point de question dès que l’on cherche comme il faut. La réponse est ample, précise, et tout à fait autre que n’attendait la curiosité émerveillée. Car des hommes veillent, des machines tournent, d’autres hommes font les machines, d’autres creusent la terre pour en tirer le fer et le charbon. Il s’agit de retrouver tous ces travaux dans la lumière obéissante, dans le moteur qui tourne à la pression du doigt, dans le tramway qui semble avancer de lui-même. À vrai dire, nous n’arrivons jamais tout à fait à savoir qu’il n’y a pas de puissance occulte en ces choses, et que tout s’y ramène à une circulation de travaux, sous la loi d’équivalence, et encore avec des fuites, toujours explicables par un changement des choses environnantes.

La loi du travail ne se retrouve pas ici en sa pureté, parce qu’il entre dans le cir-