du corps vivant conduit encore à imaginer que la vie s’envole avec la fumée du bûcher. Ces métaphores concordantes gouvernent toujours le mouvement de nos pensées, dès que nous refusons l’objet présent pour en chercher un meilleur, plus beau, mieux aimé. Mais, au vrai, ce qu’il y a de consistant dans le mystère de l’invisible, c’est le réel mystère de nos pensées, objet final de toute religion. Car il est vrai que ce qui est absent pour nos sens est encore présent d’une certaine manière, quand nous y pensons. Cet effet de l’imagination, si sensible dans la peur, est inséparable de l’émotion quelle qu’elle soit, qui littéralement nous prend au corps et nous envahit. Nous sommes touchés, nous sommes saisis, comme l’expriment ces violentes métaphores. Nous cherchons l’objet ; nous ne le trouvons pas ; nous jetons des paroles dans ce vide ; des paroles ; car notre geste est plus senti que vu ; et la parole a ce privilège de revenir à nos oreilles comme un
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Apparence