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DE LA STATUE

au trentième, soit à tout autre degré. Secondement, tu t’apercevras, au moyen des onces et des minutes tracées sur l’aiguille, de l’écartement existant entre ce coude et le centre du cercle. Enfin, en troisième lieu, tu verras, en posant le module sur le sol même de la statue, à combien d’onces et de minutes ce coude en est éloigné. Puis, sur une feuille de papier ou sur un livret, tu noteras ces mesures, de la manière suivante : l’angle du coude gauche sur l’horizon vient à degrés 10, minutes 5 ; — sur l’aiguille, à degrés 7, minutes 2 — sur le module, à partir du sol, à degrés 40 et minutes 4. Ainsi donc, avec cette même méthode, tu pourras noter la position de toutes les autres parties les plus remarquables de la statue ou du modèle vivant ; comme, par exemple, les angles des genoux ou des épaules et toutes autres saillies semblables. Mais, si tu voulais noter et déterminer des cavités, des enfoncements tellement reculés et profonds que le fil à plomb ne les pût approcher, par exemple la cavité entre les épaules ou celle des reins, tu ajouterais à l’aiguille un autre fil à plomb tombant dans cette cavité, et aussi distant que tu voudrais de cette cavité. Moyennant ces deux fils à plomb qui pendent d’un rayon commun d’une même superficie plane, pivotant au centre même de la statue, tu pourras, en formant une intersection avec ces deux fils, mesurer de combien le second fil est plus proche que le premier du centre du définisseur, point qu’on peut nommer l’aplomb central.

Si tu sais suffisamment tout cela, tu te convaincras fa-