l’ornithologie et qu’on avait depuis peu découvert une nouvelle espèce de perdrix. »
Rose baissa la tête.
« Et ceci ? demanda le docteur. Est-ce bien Chasselas par Johann ?
— Cela ? Je ne sais pas… Ah ! c’est bien facile ! Rasselas par Johnson.
— Je ne trouve pas que ce soit si facile que vous le dites. Pauvre Johnson ! comme vous le traitez ! Vous écorchez si bien son nom que je l’ai pris pour un Allemand et que je m’imaginais bravement que vous vous occupiez maintenant de viticulture !... Ah ça ! cette maîtresse de pension si distinguée, dont vous me parliez l’autre jour, trouvait-elle donc qu’écrire lisiblement était une chose trop commune pour vous l’enseigner ? Voyez cette lettre écrite par tante Prudence ; malgré son âge avancé, quelle écriture ferme et correcte, bien autrement jolie que vos pattes de mouches microscopiques ! De son temps on donnait une instruction moins variée, mais plus solide que de nos jours. Ce qui s’apprenait, on le savait bien ; cela valait mieux que d’avoir, comme à présent, un vernis superficiel de toutes choses. »
Rose, très blessée de ces reproches, cependant fort justes, s’écria comme un petit coq en colère :
« Lily Brown et moi étaient toujours les premières, surtout pour notre allemand et notre piano... et tout ça !
— Si vous parlez aussi bien la langue allemande que la vôtre, c’est le cas de dire que dans le royaume des aveugles…