Page:Aldebrandin de Sienne-Le régime du corps, 1911.djvu/26

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cosmogonie, l'astronomie et la géographie; Brunetto Latino, dans son « Trésors,enferme toute laphilosophie, la rhétorique et laphysiologie de son temps. Enfin, Alde- brandin de Sienne vulgarise l'Hygiène et la Diététique. De cette époque, le cardinal Eudes de Châteauroux peut dire que: « La Gaule est le four oÙ cuit le pain intellectuel du monde entier. » En Médecine, il se produit une véritable réactionscien- tifique contre la médecine populaire. Sous l'influencedes Arabes, la tradition hippocratique et galénique est défi- nitivement rétablie en Europe après avoir émigré en Orient, pendant la période troublée du moyen âge. Giles de Corbeil écrit ses traités en vers latins sur le Pouls, les Urines, lesMédicaments, et critique l'enseigne- ment de Salerne et de Montpellier. Jean de Saint-Amand, prévôt des chanoines de Mons, commente et abrège un grand nombre de livres d'Hippocrate et de Galien; Gilbert l'Anglais, Richard l'Anglais, et Richard le Parisien suivent, à lafois, les Grecs, les Salernitains et les Arabes. En résumé, la préventiondes maladies,par l'entretien du corps en bonne disposition, est l'objet des préoccupa- tions et de Venseignementd'Aidebrandin : « La maladie délivrer n'est pas son entencion », mais ((.. le cors en santé garder, et les maladies eskiver. » A ce point de vue, Aldebrandin, Siennois par pur -hasard de. naissance, que nous pourrions — puisque, d'option, il réside et meurt à Troyes — revendiquer comme Champenois, aussi bien que les trouvères Chres- tien de Troyes et Huon de Villeneuve, le poète Eustache Deschamps, le chroniqueur Geoffroy de Villehardouin et le biographe de saint Louis, le sire deJoinville, écrit