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Page:Alexandre Pouchkine - Poèmes dramatiques, Viardot, 1862.djvu/135

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De qui que vienne la faute, le fait est que nous sommes battus, exterminés.

DMITRI.

Et pourtant l'affaire était gagnée. J'avais déjà enlevé l'avant-garde ; mais les Allemands nous ont vaillamment repoussés. Ce sont de braves gens, devant Dieu. J'aime les braves gens, et certainement je me ferai d'eux une garde d'honneur.

POUCHKINE.

C'est bien ; mais où passerons-nous cette nuit ?

DMITRI.

Ici, dans ce bois. En quoi cette place est-elle mauvaise ? Nous partirons avant l'aurore ; nous serons à Rilsk pour dîner. Bonne nuit ! (// se

couche à terre, met sa selle sous sa tête, et s'endort.)

POUCHKINE.

Bon sommeil, tzarévitch. — Battu complètement, à peine échappant par la fuite, il est insouciant comme un enfant-naïf. Sans doute la Providence veille sur lui. Nous, amis, ne perdons pas courage.


(En vers.)


Moscou. —