Page:Alexandre Pouchkine - Poèmes dramatiques, Viardot, 1862.djvu/160

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

un cri involontaire ; quand tous les hérauts célébrèrent la vigueur de ce coup ; personne alors ne se doutait de la cause de ma bravoure et de ma force terrible : j’étais furieux d’avoir mon casque endommagé. Qui m’avait donné cet héroïsme ? l’avarice. Oui, l’avarice. Il n’est pas difficile d’en être infecté, quand on vit sous le même toit que mon père. Que fait mon pauvre Émyr ?

Johann

Il boite encore. Vous ne pouvez pas le monter.

Albert

Allons, j’achèterai l’alezan. D’ailleurs on en demande pas cher.

Johann

Pas cher, oui ; mais nous n’avons pas d’argent.

Albert

Que t’a dit ce coquin de Salomon ?

Johann

Qu’il ne pouvait plus vous prêter de l’argent sans gages.