Page:Alexis - Émile Zola. Notes d’un ami, Charpentier, 1882.djvu/161

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Le mouvement a lieu dans toutes les manifestations de l’intelligence ; ce qui explique comment notre critique a pu poursuivre sa campagne dans tous les domaines : l’art, le théâtre, la politique elle-même, — en retrouvant partout le même courant, et en appliquant partout la même méthode dé juger.

Son roman expérimental, son roman naturaliste, n’est donc toujours, selon lui, qu’une des nombreuses conséquences du travail scientifique du siècle. Il croit que nous devons aujourd’hui étudier l’homme physiologique, comme les écrivains des siècles passés étudiaient l’homme métaphysique. Et cela, non seulement dans le roman, mais au théâtre, en peinture, même dans le domaine politique.

Tel est le fond, l’idée mère, la moelle de la critique d’Émile Zola. Avec cela, il a noirci beaucoup de papier, écrit un nombre incalculables [sic] d’articles. Il en écrirait des centaines encore, qu’il ne remuerait pourtant pas autre chose. Et, en terminant, je ne puis que constater une dernière fois l’absolue unité de vue, la marche continue vers un but fixe, le développement entêté, et pourtant progressif, de cet esprit.