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Page:Alexis - Émile Zola. Notes d’un ami, Charpentier, 1882.djvu/190

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d’être des rapporta d’élèves à maître, ne différent nullement de l’intimité, de la camaraderie affectueuse qui règne entre nous cinq. Au contraire, chacun de nous, je crois, se gênéra moins avec lui qu’avec les autres, lui confiera plus librement certaines choses. Lui, un pion ? un normalien in partibus ? Allons donc ! Un pontife ? Pas davantage ! Cet intérieur de la rue de Boulogne, où l’on ne fait jamais de lectures, où l’on dit ce qui vous passe par la tête, où chacun est souvent d’un avis très différent, où l’on n’est même pas forcé d’avoir un avis, où le plus souvent il n’y a pas de conversation générale, enfin ce grand cabinet de travail où nous passons de si bonnes soirées, riant parfois comme des enfants, de tout, de tous, et même les uns des autres, est bien l’opposé d’une chapelle, malgré les vitraux des deux fenêtres.

Et si nos réunions du jeudi, rue de Boulogne, — où Édouard Rod est aussi un assidu, — comportent si peu de solennité, jugez de ce que ce doit être, pendant les visites que nous faisons à ce fameux Médan, où Zola passe maintenant huit mois de l’année.

Médan est un tout petit village, de deux cents âmes au plus, sur la rive gauche de la Seine, entre Poissy et Triel. Il y a un haut et un bas Médan ; c’est-à-dire que, des quelques masures de paysans, les unes se trouvent groupées le long de la route de Triel, — à mi-côte d’un coteau admirable, accidenté, planté çà et là d’un bouquet de