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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 13.1.djvu/430

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PROPRIÉ l i

PROSPER I » ’oi II I l SAIN !

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jouent dans une société donnée, le régime du travail et l’organisation économique. C’est a raison « le cette Im portance sociale que le régime d’appropriation est Juridiquement aménagé. Pour permettre l’élaboration d’utilités abondantes, pour nu-t t n— plus d’ordre dans l’administration et la gestion des entreprises, pour affermir la paix entre les hommes, bref, pour que l’u omplexe d’élaboration se déroule, sans heurl el fructueusement, au profit il » — tous les consommateurs, on constate que les sociétés politiques s’accordent a sanctionner juridiquement le droit de propriété pri> ée, quittes à réglementer son usage de façon pins ou moins étroite, selon que l’exigent les circonstances.

Il faut savoir ici se contenter d’une conclusion mo Quelle part attribuer à l’appropriation privée au regard des moyens de production socialisés ? Une ilisation excessive trouverait aisément un démenti dans les faits, car le contenu de la propriété se renouvelle Incessamment ; les modalités du pouvoir reconnu juridiquement au propriétaire et qui sont en quelque sorte les réules concrètement Imposées par la société à l’usage d’élaboration, varient constamment. On discerne bien quelques grandes directions stables : un pouvoir individuel, que la pression sociale du clan. de la famille ou de l’État ne parvient pas à éliminer ; uw fonction familiale, qui tantôt passe au premier plan et tantôtestamentise excessivement. sans que jamais on prive la famille du viatique minimum que requiert sa stabilité ; des devoirs sociaux plus larges, dans la sphère professionnelle, municipale, provinciale, au sein de l’État ou de l’Église. A l’intérieur de ces cadres, euxmenus assez souples, il n’est pour ainsi dire rien de le droit de propriété porte sur des objets noun abandonne d’autres, selon l’évolution des techniques, il se revêt de pouvoirs plus ou moins étendus selon la densité et le relâchement des relations v Dans une économie fondée sur l’élaboration individuelle des utilités par l’artisan, par le petit cultivateur, la propriété individuelle obtient naturellement la première place. Dans une économie fondée sur, l’échange, sur la collaboration des classes, sur l’accumulation de capitaux anonymes et sur cet unanime vouloir vivre que suppose le crédit, la propriété individuelle, sans jamais disparaître, passe au second plan sur le théâtre de la production. Il ne faut pas 1 tonner si l’usage d’élaboration, c’est-à-dire le le de production, y devient lui aussi plus communautaire. Il ne faut pas s’en plaindre si finalement nmun d’application, c’est-à-dire les possibilités générales de consommation, s’en trouvent élargies.

I I’ST CATHOLIQUE ORDINAIRE (sect. ni et IV).

— 1 « Textes officiels. — l’.ncycl. Rerum nooarum, texte

dans 1rs Lettre ! apostoliques <lr Léon XIII. t. m. Bonne

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voir aussi Les documents de lu oie intellectuelle, t. vu.

n. : i. l.c texte des deux encycliques est donné par la Pocumen Mfan catholique, 1931, n. 569 ; il se trouve aussi, avec un

commentaire analytique dans i..-(’.. Rutten, I.<t doctrine

de l’Eglise, éd. du Cerf. Juvisꝟ. 1932. Autres textes

d ins l.c. hitrurrhir catholique ri (< problème social dt /fins l’en cg-Iique > Rerum nooarum (1891-1931), Paris, 1931 ;

M. Hnin. I.n rite chrétienne d’aprt s les enseignement » ponti 11.

2* Élu, ’>. I cote norm de sociale. Commentaire pratique

Q-lique lierum nooarum w/r fa condition des ouvriers,

. Union internationale d’études sociales(Malines),

l’iris. 1ÏI27 ; Antoine et Du Passage, Cours

de. c. xvi ; Cavallera, Précis de ii, doctrine sociale

fane, l’.ins. 1931, p. 1 13-1 is : Chénon, Le rôle todalde

l’Egliu-. Paris, 1922, <-. m ; Garrfaguet, Régime de la propriété,

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Eludes générales. Gide et Kist. Histoire des doctrines imiques, P. ois, 1926 ; Gonnard, Histoire des doctrines économiques, Paris. 1923 ; Pirou, Les doctrines économiques en France depuis 1870, Paris, 1930 ; Richard, La question sociale ci le mouvement philosophique au XIXe siècle, Pari-. 191 l ; wviil. Histoire du mouvement social en France | ami I, Paris, 191 1.

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du droit français public et » rii<c, des origines ù isir>, Paris, 1926 et 1929 ; A. Lemonnyer, J. Tonneau et R. Troude, Précis de sociologie, Marseille, 1934.

IV. l-’.xi’osi s i m iiiiinri s (scet. VII). — A. llorvath, Eigentumsrecht nachdemTnomas von Aquin, (ira/, 1929 ; J. ivre I. Garcia, De principiis funclionis socialis proprietatis prioatee apud dioum Thomam, Avila, 1924 ;.I-.T. Delos, I.e probh me des rapports du droit et de la morale, dans Archives de philosophie ilu droit et de sociologie juridique, 1933, p. 84111 ;.1. Maritain, Du régime temporel et de la liberté, Parisl. ille, p. 22’.i-2.~>."> ; <’. Renard, La théorie de l’institution, t. i, Paris, 1930, append. sur Propriété privée et propriété humaine ; G. Renard et L. Trotabas, La fonction sociale de lu propriété privée, Paris, 1930 ; (’.. Spicq, divers articles dans Rev. des sciences philosophiques et théologiques, t. XVIII, p. 269-281 ; t. xx, p. 52-76 ; t. xxiii, p. 82-93 ; le même, L’aumône, obligation de justice ou de charité ? dans Mélanges Mundonnel, Paris, 1930, t. i, p. 245-264 ; le môme, La justice, t. ii, Somme théologique, II’II", q. lxiii-lxvi, trad. et notes, éd. de la Ret>. des jeunes, 1934 ; E. Tarbouriech, Essai sur lapropriété, Paris, 1004.

J. Tonneau.

    1. PROSPER D’AQUITAINE (Saint)##


PROSPER D’AQUITAINE (Saint), théologien gaulois du ve siècle.

I. Vie ft œuvres. — Nous savons peu de choses de la vie de saint Prosper. Né en Aquitaine, vers la tin du ive siècle, il habitait Marseille en 420, lorsque éclata la controverse semi-pélagienne ; il était laïque : au plus peut-on admettre qu’il menait la vie de serviteur de Dieu, sans être incorporé au monastère dirigé par Cassien. Et il ne semble pas qu’il ait jamais été ordonné diacre ou prêtre.

Vers cette date. (26-427, Prosper écrivit à un certain Rufinus une longue lettre au sujet de la « race, P. /… t. ii, col. 77-90 ; il s’y élevait avec force contre certains impies qui ne craignaient pas d’attaquer Augustin et il prenait chaleureusement la défense de l’évêque d’IIippone et de ses doctrines. Les impies, stigmatisés par Prosper. n’étaient autres que certains moines de Marseille et de Lérins : ceux-ci continuèrent leur campagne au cours des années suivantes, et, à la fin de 128, Pro per. reprenant la plume, crut devoir écrire à saint Augustin lui-même pour l’informer de l’opposition que rencontrait Ba doctrine et lui demander des explications. P. /… t. 1 1. col. 67-74.