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SI II l PULE — SC. YTHES.MOINES)

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bonne, 1870. n. i*.">.'>-27< » : Sayrus, Claois regia sacerdotum easuum conscientite, Venise, L618, 1. 1. c. n- ; ScarameUi, Directorium ascetieum, t. u. Augsbourg, 1770, n. 121-467 ; Schram, Institutions theologix mgstieee, t. î. Paris, 1868, 5 73-83 ; n. Thomas, Sum Iheol., I", q. i.i. a. 13 ; [-II —, i|..i. a. 5 ; QuKstionts disputât*, De oerttate, q.

Quodlibet, iii, a. 20-27 ; Vieux moraliste, dans Ami du clergé, t. wiv, t>.io2. ». 67 : ï-i ;  : s.

N. [UNS.

    1. SCUPOLI François##


SCUPOLI François, en religion Laurent, théatin italien (1530-1610). - No à Otrante vois 1530, Scupoli entra à quarante ans dans le nouvel ordre dos clercs réguliers dits théatins ; il tit son noviciat à Naples sous la direct ion de saint André Avellino et prononça ses vœux solennels en 1572 ; prêtre on 1577. il résida successivement dans K-s maisons do Naples, Milan, Gênes, Rome et Venise. Victime de dénonciations calomnieuses. Scupoli fut réduit in ordinan laïcorum par ordre du chapitre général de 1585 ; il se soumit humblement a cotte rigoureuse mesure et passa dès lors le reste de sa vie dans la plus profonde retraite : il mourut en odeur de sainteté le 28 novembre 1610 à Naples.

On attribue communément à Scupoli le Combat spirituel. Il est assez difficile de déterminer avec certitude qui est l’auteur de ce célèbre traité. La première édition du Combatimento spirituelle. Venise, 1589, parut sous le nom du comte Jérôme de l’orcia : d’autres éditions ont été attribuées au bénédictin espagnol, doni Jean de Castagniza : enfin de nombreux jésuites ont revendiqué pour l’un des leurs, le P. Achille Gagliardi, la paternité de l’ouvrage. Il est très probable que le fond du Combat spirituel est de Scupoli, mais il est non moins probable que d’autres auteurs y ont imprimé leur marque. Du reste le traité ne fut pas composé du premier coup tel que nous l’avons. La première édition … n’avait que 24 chapitres. Puis, des éditions successives furent faites en 33, 37. 40 et enfin 66 chapitres, chiffre définitif. La suite logique manque souvent entre les chapitres. Certaines parties dénotent plutôt une compilation qu’un traité vraiment composé, œuvre d’une main unique. Et surtout, le style des dernières éditions est bien différent de celui des premières. Il a perdu ses grâces naïves et son onction ». Pourrat, La spiritualité chrétienne, t. iii, Paris, 1925, p. 359. Enfin, si l’empreinte de la spiritualité de l'école italienne est très nette, on trouve des traces certaines de l’ascétisme de l'école espagnole et des spiritualités franciscaine (au c. xli, par ex.) et jésuite (c. xxxii. xlii. xliii, etc.).

Le Combat spirituel, dans son état actuel, comprend cinq parties. Après un préambule sur la perfection, c. i, l’auteur indique cinq moyens pour atteindre cette perfection : a) défiance de soi-même, c. n ; b) confiance en Dieu, c. m-vi ; c) combattre : [jour corriger ses défauts, c. vii-xxvi, pour triompher du démon, c. xxvii-xxxii, pour acquérir les vertus, c. xxxiii-xliii ; d) prière (méditation), c. xi.iv-i.n ; e) communion, c. liii-lvi ; le traité se termine par quelques avis pratiques, c. lviilxi et des considérations sur la mort, c. i.xii-lxvi. La partie centrale est évidemment la troisième, celle qui a donné le titre de Combat spirituel. L’auteur y traite du bon usage des facultés, principalement de la volonté, c. x sq., et c’est en cela qu’il est original ; sa doctrine, il est vrai, est bien un peu celle de saint Ignace, mais elle en diffère en ce sens qu’elle est avant tout une méthode d’ascèse, tandis que les Exercices sont une méthode destinée « non pas à convertir les âmes du péché à la grâce…, non pas à initier les âmes aux principes et aux pratiques de la vie intérieure, mais à les mettre en état d’ordonner leur vie. c’est-à-dire de prendre les décisions nécessaires, de se tracer pour rur un programme d’action ». Cf. H. 1'. de Guibert, dans Revue d’ascétique et de mystique, t. VI, 1925, p. 189. Que l’on compare, a titre d’exemple, le c. xvi du Combat :  !)> quelle manière, dis les premières heures

DICT. DE THÉOL. I M MOL.

du jour, le soldai du Christ doit se préparer au combat. avec la célèbre méditation des Deux étendards qui a certainement été utilisée par l’auteur de ce chapitre ; dans la méditation, saint Ignace invite le retraitant a choisir, il lui suggère des états : la note ascétique est plus marquée dans le chapitre du Combat, l’auteur indique les armes qu’il faut employer pour vaincre, il suggère des actes. On remarquera, en terminant, les exhortations pressantes à communier souvent qui forment la dernière partie du Combat spirituel ; on sai ! que les auteurs spirituels de l'époque étaient plus réservés sur ce sujet.

I.e Combat spirituel eut de nombreuses éditions et fut traduit rapidement en plusieurs langues. Saint François de Sales ne contribua pas médiocrement à ce succès. Comparant l’Imitation de Jésus-Christ au Combat spirituel, le saint estimait que « pour bien faire, il fallait lire l’un et ne pas omettre l’autre… II prisait fort ce livre de V Imitation pour l’oraison et la contemplation… ; mais il estimait le Combat pour le regard de la vie active et de la pratique ». Camus, L’esprit du bienheureux François de Sales, cité d’après la préface de l'édition du Combat spirituel de Dézallier, Paris, 1690, p. [xxxi] ; cf. P. Dudon, La spiritualité de saint François de Sales, dans Revue d’ascétique et de mystique, t. xvii, 1936, p. 365.

On a publié sous le nom de Scupoli divers écrits de spiritualité, tels que Le sentier du paradis, La paix de l'âme, imprimés dans certaines éditions à la suite du Combat spirituel et réunis en un volume, Padoue, 1724, in-8° ; 1735 ; 1750.

Vezzosi, 1 Scriltori dei cberici regolari detli teatini, t. ii, Rome, 1780, p. 276 sq. ; Hurter, Nonwnclator, 3° éd., t. iii, col. 616 ; Pourrat, La spiriiuah’féc/irélienne, t. iii, p. 358-368 ; Bremond, Histoire littéraire du sentiment religieux en France, t. vii, La métaphysique des saints, Paris, 1928, p. 52-57 ; le même, Introduction à la philosophie de la prière, Paris, 1929, p. 46 sq. ;.M. Viller, Nicodème l’IIagiorite et ses emprunts à la littérature spirituelle occidentale, dans Revue d’ascétique et de mystique, t. v, 1921, p. 174-177 (sur une traduction-adaptation en grec du Combat spirituel) ; Goldingham, In praise of an old book, dans The catholic world, 115, p. 624-629 (l’auteur reprend la thèse des bénédictins espagnols du xviie siècle et attribue le traité à doni de Castagniza, au moins pour le fond) ; Études franciscaines, t. xxvii, 1912, p. 22 sq. (sur les influences franciscaines). Voir aussi les préfaces ou introduction aux diverses éditions du Combat.

J. Mercier.

    1. SCYTHES (Moines)##


SCYTHES (Moines). On désigne sous ce

nom, en histoire ecclésiastique, un groupe de personnages qui fut très personnellement mêlé, vers les années 519-521, aux controverses dogmatiques et politiques soulevées entre Rome et Constantinople. I.e plus connu est Jean Maxence qui fait figure de chef. — I. L’activité fies moines scythes. II. Les écrits de Jean Maxence.

I. L’activité des moines scythes. — Elle a déjà été signalée à l’art. Hormisdas, t. vii, col. 171-175. C’est en effet au moment des négociations entamées parce pape avec Constantinople pour la réduction du schisme acacien, que l’on voit surgir le groupe on question.

Les moines scythes à Constantinople.

L’ambassade d’Hormisdas, conduite par les deux évéques Germain et Jean, était en fait dirigée par le diacre

Dioscore, d’origine ajexandrine mais réfugié a Rome. Arrivée à Constantinople le lundi saint de l’an 519, elle avait enregistré, dos le jeudi suivant, le ralliement du

patriarche Jean II au formulaire d’Hormisdas et li rétablissement de l’union entre l’ancienne et la non

velle Homo. Mais bientôt elle se heurtait a l’opposition

que lui créait un groupe de moines originaires de s,

thie et que I >108C0re, dans une dépêche adressée a I loi

1.

XIV. — 50.