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que les deux autres et existait antérieurement à leur rédaction, on saurait difficilement affirmer que, là où Sirmond a cru trouver un document d’histoire, il y ait seulement à reconnaître la Bction intéressée d’un pélagien ou d’un semi-péiagien.

ii. Sur la pénitence. Historia publica psenitenlise (1651), au t. i dos Opéra, p. 318-346. Destine à préciser, contre les jansénistes, qu’on disait vouloir la rétablir, dans quel cas l'Église, jadis, avait imposé' la pénitence publique, l’ouvrage est beaucoup moins étendu mais plus nuancé que ceux de Petau et de Morin. Il va et s’arrête aux points essentiels. Lui aussi admet nue les trois crimes dits capitaux ont été, à une époque, exclus de l’absolution. La pénitence publique n'était imposée, de soi, que pour les péchés graves notoires : sur demande, on pouvait cependant y être admis aussi pour des fautes secrètes.

7. Sur l’eucharistie. Le De azymo (1051) établit que l'Église latine s’est longtemps servie de pain fermenté. Sur la controverse soulevée plus tard à ce propos par Mabillon, voir de La Baune, préface au t. iv des Opéra de Sirmond ; Bona, Rerum liturgicarum, I. I. c. xxiii ; art. Azymes, dans le Dictionn. d’archiol. chrél. Sirmond avait rappelé une fois de plus, à ce propos, combien il était difficile à ceux qui s’en tiennent à l’enseignement reçu dans les écoles de soupçonner qu’on ait pu faire jadis autrement « qu’ils ne voient — de superiuribus lemporibus aliud suspicari quam de suis : Avertissement au lecteur. Opéra, t. [V, p. 348. Bona reprit son principe qu’en ces matières il faut s’en tenir aux documents ou aux faits et ne pas vouloir interpréter le passé par le présent. De toutes les leçons données par Sirmond à ses contradicteurs, aucune, en effet, ne devait être aussi féconde pour la théologie sacramentaire. A une époque où Vinoidia regularium sévissait parmi beaucoup de docteurs de Sorbonnc et où l’esprit de parti faussait toutes les controverses ecclésiastiques, cette sage méthode pouvait être difficilement appréciée ; mais elle reste et elle fait de celui qui s’y est constamment attaché un des meilleurs initiateurs de l’histoire des dogmes.

Kllies Du Pin, 'Nouvelle bibliothèque des (tuteurs ecclésiastiques, l. Kvn, p. 20Ï-211 ; Niceron, Mém. pour servir à l’hist. dis hommes illustres dans la république des lettres, t. xvii, 153-180 ; Sommervogel, Hibl.dcluComp.de Jésus, I. vii, p. 1237-1261 ; t. xi. p. 1910-1911 ; de La Baune, Jacobi Sirmondi vita, en tête des Opéra (édition de Venise, I7128. t. ii ; H. Val us, Oratio in obitum Jacobi Sirmondi, ibid. ; Hurler, Nomenclator, 3e édit., t. iii, col. 1073-1081 ; Rapin, Uist. du jansénisme et Mémoires, t, i ; Fouqueray, llist. de la Camp, de Jésus en France, t. m-v. voit les tables ; Laubmann, ait. Sirmond, dans la Protest, Realenegklop., t. xviii, col. 396-397.

P. Galtier.

    1. SISINNIUS##


SISINNIUS, pape du 15 janvier au 4 février 708. - Klu peu après la mort de Jean VII (18 octobre 707), Sisinnius, de nationalité syrienne, ne put être consacré que le 15 janvier suivant. Il mourut vingt jours plus tard d’une attaque de goutte. Il semble avoir été regrette de la population romaine, à qui il avait donné l’impression d’un i lof énergique et bien décidé à la défendre.

Le l.iber pontificalis, édit. Duchesne, I. i, p. 388.

É. Amann.

1. SIXTE ou XYSTE I ' (SAINT), pape au premier tiers du iiie siècle. I. a liste établie par [renée lui donne le sixième rang après saint Pierre Conlr. hier., I. III : c. m. Il suit Alexandre et précède Télesphore. Dans sa lettre au pape Victor, où [renée remonte la liste des papes depuis Soter. Xyste figure également a la même place. Dans Eusèbe, II. E., V, xxiv. I i. Cet ordre paraît une donnée ferme. Quant aux précisions fournies par le Catalogue libérien qui attribue au pou

DICT. DE I HÉOL. C VI II !..

t i tirât de Xyste les dates consulaires correspondant a Il 7-1 26, elles sont plus sujettes à caution ; les calculs d’Eusèbe aboutissaient à faire mourir ce pape après un pontifical de dix ans la douzième année d’Hadrien (128-129). II. L'.. IV, v, 5. Sur son activité nous ne savons rien. Les indications fournies par le Liber pontiflcalis sont évidemment de date postérieure ; l’une d’elle trahit son origine, elle provient du Constitution Silvestri censé élaboré au concile des 275 évêques, cidessus, col. 2071. Elle a servi à son tour de point de départ à une décrétale du pseudoIsidore, JafTé, n. 32, le faussaire en avant d’ailleurs fabriqué une autre de toutes pièces, .latte, n. 31. Le Liber pontifl.ca.lis donne Xyste comme martyr : mais il est bien remarquable qu’Irénée dressant la liste des papes n’attribue la qualité de martyr qu’au pape Télesphore, successeur de Xyste I er, oç xal èvSôÇax ; ê ; zapT’jpy ; (Ts. La présence de ce pape au canon de la messe n’est pas une preuve qu’il ait été considéré de bonne heure comme martyr.

Liber pontiflealis, éd. Duchesne, 1. 1, p. 2-3, 54-55, 128 ; lalTe, Regesta pontificum romanorum, t. i, p. 5-6.

É. Amann.

2. SIX TE ou XYSrr II (SAINT), pape du 30 août 257 au (i août 258. — Le pape Etienne I er était mort en paix le 2 août 257, c’est la date obituaire marquée dans la Depositio episcoporum. Mais, juste à ce moment, l’attitude de l’empereur Yalérien, qui jusquelà n’avait pas été défavorable aux chrétiens, se modifiait du tout au tout. C’est au début d’août 257 que furent publiés les premiers éclits persécuteurs interdisant aux chrétiens de tenir des assemblées et d’entrer dans les cimetières, mettant évêques et prêtres en demeure d’apostasier, faute de quoi ils seraient relégués par l’autorité en des lieux déterminés. Sans doute faut-il attribuer au désarroi qui suivit la publication de ces mesures le délai de quatre semaines qui s'écoula entre la mort d’Etienne et l’ordination de Xyste II, qu’il y a de bonnes raisons de fixer au 30 août. Quoi qu’il en soit, l'élection de Xyste ne dut pas être connue immédiatement de la police ; en prenant les précautions convenables, le pape put échapper aux recherches. Mais, l’année suivante, des mesures beaucoup plus sévères étaient publiées contre les chefs des communautés chrétiennes, évêques, prêtres et diacres, qui seraient exécutés sur le champ. Renseignements très précis dans S. Cypricn, Epist., lxxx (82), n. 1 ; celle lettre est de fin août 258. A Rome, suivant le même témoignage, les préfets poussèrent très activement les recherches. « Sixte fut exécuté dans un cimetière et quatre diacres avec lui le 6 août. » Ce texte rejoint parfaitement les renseignements fournis par les inscriptions damasiennes postérieures d’un siècle. Texte dans Le Liber pontificalis, édit. Duchesne, p. 156. De ces diverses données il ressort que, le 6 août 258, Xyste qui célébrait dans une des cryptes du cimetière de Calliste un anniversaire de martyr, fut surpris par la police et exécuté sur place. Six diacres l’entouraient, quatre furent massacrés avec lui ; deux autres avaient pu se sauver dans le cimetière voisin de Prétextât ; ils y furent découverts et massacrés eux aussi. Quatre jours après, le dernier des sept diacres, Laurent, était exécuté a son tour. Aussi le Catalogue libérien précisct il cpie. durant l’année cpii suivit, et pendant laquelle il fut impossible de donner un successeur à Sixte, l'Église romaine ne fut dirigée que par le collège des piètres ; il ne restait plus de diacres.

De l’action ecclésiastique de Xyste 11, nous ne savons qu’une chose, c’est que se 1 pacifièrent, sous son pontificat, les relations entre Dôme et Carthage qui

s’elaient Tort tendues lors de la controverse baptismale, an temps du papeEt ien ne. Cet heureux résultat doit .h.- attribué tant au caractère pacifique de Xyste

T.

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