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SIXTE III

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Synodieon Casin., n. 111 (55), dans A. C. <>.. i, I. p. 90, ou dans P. (’., t. lxxxiv, col. 6 10. I.’accord une fois conclu, Jean d’Antioche donna connaissance de son acceptation dans une lettre officielle adressée à Xyste III. à (’.vrille et à Maximien de Constantinople. .t. C. (>.. i. 1. I. p. 33, cf. P. /… t. i.. roi. 591. lai même temps, il envoyait au pape une lettre personnelle qui contenait le texte de la formule d’union et suppliait le successeur de Pierre d’être pour l’Orient le phare qu’il était déjà pour l’Occident. Texte dans la Coll. Athenicnsis, n. 121.. (’.. (>.. î. 1. 7. L’annonce de la paix conclue en 133 arriva à Rome au moment où se réunissait le synode annuel que le pape convoquait au jour anniversaire de son ordination : communiquée à l’assemblée, cette bonne nouvelle fut accueillie avec joie et. à quelque temps de là. Xyste exprima aux deux patriarches sa joie et de cette heureuse conclusion et des bon-— sentiments que témoignaient à l’endroit du Sieue romain les deux grands sièges de l’Orient. Jaffé, n. 391. à Cyrille ; 392, à Jean d’Antioche. On verra d’ailleurs en ee dernier document, P. /… t. i.. col. 001, que la Curie romaine eu restait toujours sur le compte de Nestorius et sur l’ensemble du différend aux informations si unilatérales et si incomplètes de 130 ; voir en particulier le n. 1 où la doctrine de Nestorius est représentée comme un pur et simple « psilanthropisme

lue pièce reçue à la Curie peu après ces événements aurait peut-être été de nature à renseigner le pape sur la complexité extraordinaire du fait de N’estorius, et sur les facteurs divers qui axaient été à l’œuvre entre 129 et 134 ; c’est la lettre des deux métropolitains de Tyane et de Tarse. Euthérius et Helladius, conservée par le Synodieon Casinense ; texte dans .1. < :. ()., i. 4, p. I45-148 ; cf. P. G., t. lxxxiv, col. 727731, et aussi P. L.. t. l. col. 593-602. Les deux Orientaux y exprimaient leur confiance à l’endroit du Siège romain, redresseur des torts et gardien de la saine doctrine. Ils en furent pour leur peine ; la Curie avait son siège fait. Cf. art. Ni siorh s. col. 128.

Au fait ce n’était peut être pas le moment de susciter en Orient de nouvelles irises, lue tranquillité apparente y régnait : les trois grands sièges d’Alexandrie, d’Antioche. de Constantinople étaient rentrés dans la communion du Siège apostolique. Cette pensée faisait oublier à la Curie que Constantinople essayait de plus en plus d’étendre sa zone d’influence. Depuis l’ordination de l’roclus (12 avril 434), il était facile de constater que le titulaire de la ville impériale était animé du même esprit qui se révélait dans le 3’canon du concile de Constantinople ou dans les démarches faites à Éphèseei dans le diocèse d’Asie par Jean Chrysostome. Dans une lettre adressée par la Curie à l’roclus. le 18 décembre 437, il est fait allusion à l’aflaire de l’évêque de Smyrne. Iddua, qui a dû être jugée à Constantinople. Saisie de la question à son tour, sans doute à la suite d’un appel, la Curie confirme pour cette fois le jugement de l’roclus. Du moins les termes assez embarrassés de la lettre pontificale laissent-ils deviner que Rome n’a pas été autrement satisfaite du procédé. Jaffé. n. 30.") : texte dans P. L.. t. i., col. 613.

Mais il était une région sur laquelle la Curie entendait bien conserver une juridiction qui ne souffrirait pas d’empiétements de la part de Constantinople. Kattaché de manière définitive à l’empire d’Orient, ITlIyricum ne laissait pas de relever directement de Home au point de vue éecclsiastique. Ces prédécesseurs de Xyste. depuis les papes Damase et Silice, s’étaient etîonés de faire de l’évêque de Thessalonique leur représentant dans ces pays de langue grecque ; le pape Cékstin avait encore augmenté les droits de ce prélat, devenu un véritable vicaire apostolique. Xyste III précisa la situation ainsi créée, qu’il fallait défendre

soit contre les velléités d’indépendance des évêques delà péninsule balkanique, soit contre les empiétements île Constantinople. Voir les deux lettres, Jaffé, n. 303, à Périgène de Corinthe, et n. 30 1. au synode de Thessalonique ; et d’autre part les lettres n. 395, à l’roclus, et 396, aux évêques de l’Illyricum. En ces divers textes, le pape insiste sur le fait que l’obéissance qu’il demande aux évêques à l’endroit de son représentant n’est pas chose nouvelle ; il essaie de définir les droits respectifs des métropolitains de la région et du vicaire apostolique. Ces métropolitains gardent le droit de faire dans leurs provinces les ordinations (épiscopales), mais ils devront auparavant consulter le titulaire de Thessalonique : In provincia sua jus habeant ordinandi ; sed hoc, inscio ce/ invita quem de omnibus volumus ordinationibus consuli, nullus audeat ordinare. Les causes majeures devront lui être déférées. C’est lui, en particulier, qui devra discuter et approuver le choix des nouveaux évêques ; il s’entourera d’ailleurs des conseils de ses collègues dans l’épiscopat, aussi bien pour cette question epic pour les autres causes qui lui seront apportées. P. I… t. L, col. 01 1 C. A lui aussi de réunir le synode quand il le jugera nécessaire, quitte à soumettre les sentences de celui-ci au Siège apostolique. Ibid., col. 017 C. Kn bref, les droits concédés à l’évêque de Thessalonique sont les mêmes qu’exerce le Siège apostolique dans son ressort métropolitain d’Italie ; nulle part ailleurs en Occident ne fonctionne un régime de ce genre. Volontiers les évêques de l’Illyricum se rendraient-ils à Constantinople pour y régler leurs affaires. Volontiers le titulaire de la ville impériale étendrait-il vers ces régions de langue grecque le droit de regard, fort mal défini, qu’il pense lui avoir été concédé au concile de 381. Dans une lettre aux évêques de ITlIyricum, Xyste fait allusion à des décisions synodales prises à Constantinople et qui encourageraient des démarches de ceux-ci auprès de l’archevêque. Le pape s’élève là-contre. Les évêques de l’Illyricum n’ont pas à tenir compte des constitutions disciplinaires du synode constantinopolitain. P. L., ibid., col. 618 A ; cf. Y. Grumel, Les regestes de Constantinople, n. SI. l’roclus ne doit pas favoriser la venue dans la capitale des prélats en question, qui ne pourront s’y rendre qu’avec une attestation du titulaire de 4’hessalonique. Ibid., col. 613 A. Ainsi Xyste veille-t-il à la conservation des droits du Saint-Siège en ces régions, qui continueront longtemps à relever de Home. Bien entendu la correction doctrinale des évêques de l’Illyricum le préoccupe davantage que leur loyalisme. I.a Collectio Atheniensis a conservé une lettre de Xyste à l’évêque de I’hilippopoli, relative au concile d’Éphèse. A. C. ()., i, 1, 7.

Le registre de Xyste III n’a pas gardé de traces d’interventions analogues en Occident, où la submersion du monde romain parles barbares rendait d’ailleurs de plus en plus difficile l’action pontificale. Du moins faut-il mentionner le refus opposé par Xyste à la demande de Julien d’Éclane de rentrer en communion avec l’Église romaine. L’intervention du diacre Léon, le futur pape, aurait été décisive en ce sens. I rosper, Chronicon, an. 139, P. L., t. LI, col. 508. Le Liber pontiftealis décrit avec complaisance les travaux exécutés à Rome par les soins de Xyste. soit à Sainte Marie-Majeure dont la basilique fut renouvelée de fond en comble, soit au baptistère de la basilique constan tinienne, soit à Saint-Paul, soit à Saint-Laurent hors

les-Murs, soit à la catacombe de Calliste. Il s’agissait surtout d’effacer les traces des distinctions causées par le pillage d’. Marie en lio. La reconstruction de Sainte-Marie-Majeure, d’autre part, fut mise en rap port avec l’affirmation a Éphèse de la maternité divine de Marie. Le Liber pontiflealis est moins heu reux quand il relate le procès qui aurait été intenté au