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SCHWYZ (RODOLPHE DE) — SCIACCA (FRANÇOIS DE)

Il y défend la thèse que l’Église est seule juge en matière de foi et qu’à elle seule revient le droit de déterminer et de définir les vérités à croire. En 1701, il répondit a l’écrit de J.-H. Fisi : I.cl : te Œlung fur P. Rudolph. par : Wohlgegrùndete Ausschlagung der letzten Œlung. welche Herr Fûsi, Prâdicant : u Siderl’rnen P. F. Rudolpho Capueiner uufgelragen, oder Bekrûfltigung dess ungùttigen Urtheils dises Prâdicanten, Constance, 1701. in-8°, 56 p. Ensuite, le P. Rodolphe lança son Grosser Calechismus. Das ist newe Predigen nach dem kleinen Catechismo R. P. Canisii, Lucerne, 1704-1705, en 2 vol. in-4°. xxm-180 et 57 l p. ; ibid., 17 10. Il contient de courts sermons catéchistiques, dans lesquels, en quatre longs chapitres (deux par volume), la doctrine catholique est exposée par rapport à la foi. l’espérance et la charité, aux sept sacrements et aux dix préceptes divins. Le dernier ouvrage édité par Rodolphe de Schwyz est WahrheitsSonnen. Dus ist : Die heilige Schrifft. welche mit ihren klaren Texten den uncatholischen Irrthumb l’ernichtet, wie die Sonnen mit ihren klaren Slrahlen die dunckle Xacht rertilget, Zug. 1706, in-4°, xvi-371 p. Devant le fait que les protestants en appellent toujours à la Bible dans leurs argumentations, le P. Rodolphe, dans ce livre, les suit sur ce terrain et. en dix-huit discours, rédigés en forme de dialogue, il prouve, par des textes île la sainte Écriture, la vérité de plusieurs doctrines de la religion catholique, contestées par les réformés, par exemple sur la valeur de la tradition, sur l’Église considérée comme juge en matière de foi, sur la sainte eucharistie, sur le texte original et primitif de la sainte Écriture.

Bernant de Bologne, Bibliotheca scriptorum O. M. cap.,

Venise, 17 17, p. 123 ;.1.-11. Sbaralea-E. Binaldi, Scriptores trium ordinum S. Fraiicisci continuât i, dans J.-H. Sbaralea, Supplementum, 2’éd., t. iii, Rome, 1936, p. 292 ; Pins Mêler ikWillisau, Chronica prov. helnelicæ ord. cap., Soleure, 1884, p. 120 ; V. Bonari, i cappuccini délia provincia Milanese, t. ii, 2’part., Crema, 1899, p. 452-453 ; II. Huiler, Nomenclator, 3e éd., t. iv, col. 711 ; A. Gemelli, // franeescanesimu, 1° éd., Milan, 1932, p. 217, où le P. Rodolphe est considéré a tort comme un frère mineur ; I, . Signer, Pflege des Schriltlums in der Schweizer Provin :. dans Die schweizerische Kapuzinerprovinz. Pir Werden and Wirken. I-estschrift zur oierten Jahrhundertfeier des Kapuzinerordens, Einsiedeln, 1928, p. 348 et 349-353.

A. Teetært.

SCHYRBOURNE (Guillaume de), frère mineur anglais, appelé encore Schireburn, Shirburn, Shirebourne, Shireburn, Shiroburnus. — En 1300 il était à Oxford, où probablement il s’adonnait à l’étude de la théologie. On retrouve son nom parmi ceux des frères mineurs auxquels l’évêque de Lincoln refusa la permission d’entendre les confessions, sollicitée par le provincial d’Angleterre. Il est cité par Thomas d’Eccleston, De adventu fr. minorum in Angliam, édition par A.-G. Little, dans Collection d’études et de documents, t. vii, Paris, 1909, p. 69, comme le trente-huitième maître régent des frères mineurs à Oxford. Il doit avoir exercé cette charge vers 1312, lors des luttes entre l’Université et l’ordre des dominicains, dont il prit le défense, comme cela résulte d’un texte des Acta fr. prædicatorum, édité par H. Rashdall, The friars preachers of the University, dans Collectanea, t. ii, dans Oxford historical Society, t. xvi. Oxford, 1890, p. 241. Il y est question d’un dominicain, bachelier en théologie, du nom de Henri Croy. auquel le recteur de l’Université et d’autres maîtres retirèrent la permission de commencer la lecture sur les Sentences, accordée par le maître Guillaume de Schyrbourne et d’autres.

D’après Th. Tanner, Bibliotheca britannico-hibernica, Londres, 1748, p. 668, Guillaume de Schyrbourne insérait l’auteur des Quodlibeta theologica, que J. Leland dit être conservés dans la bibliothèque de Giseburn Priory (Yorkshire). Voir Colleclanea, t. m. dans Oxford historical Society, t. xxxii, Oxford, 1896, p. 41. D’après J. Leehncr. Beitrûge : um miitelalterl. Franzis kanerschrifttum, etc., dans Franzisk, Studien, t. i. 1932, p. 122-123. l’auteur désigné par chir dans la marge du fol. 1 v° du commentaire sur les Sentences de Guillaume de Ware dans le ms. Plut. ; ’;  ;, dext. i de la bibliothèque Laurentienne à Florence, doit lies pro bablement s’identifier avec Sehyrbourne, de même que celui, qui est cité sous la dénomination de Schirre, dans la marge du commentaire sur les Sentences de Guillaume de Nottùlgham, dans le ms. 300, fol. Il v", de la bibliothèque de Gaius et Gonville Colle ge a Cambridge. VoirC. Balié, A propos de quelques ouvrages faussement attribués à Jean Duns Scot, dans Recherches de Iheol. anc. et med., t. ii, 1930, p. 172. Dans les deux cas, il est fait allusion à une doctrine de Guillaume de Sehyrbourne : dans le premier, à son opinion sur la fin de la théologie : Immo impossibile est, quod dileclio boni est finis alicujus scientiæ intrinsecus, quia ibi est oppositum in adjecto, quia si est finis intrinsecus, non est dileclio, sed spéculai io, et hoc practica vel speculativa ; dans le second cas, sur sa théorie quod Deus sub ralione deitatis vel divina essenlia sit subjectum theologiæ : Respondetur (en marge : solutio Schirre) quod illa scientia est imperfectior et perfectior scientia Dei lum quia sciens imperfectius cognoscit lum quia cognoscit in lumine perfectiori quia sub lumine fidei, et ideo cognoscit subjectum sub particulari ratione quoniam Deus, quia scientia illa non se exlendit ad lot raliones cognoscibiles in Deo ad quoi se exlendit scienlia Dei. Faut-il en conclure que Guillaume de Sehyrbourne composa aussi un commentaire sur les Sentences ? Ce n’est pas exclu, bien que ce ne soit pas encore dûment démontré.

A. —G. Little, The grey friars in Oxford, dans Oxford historical Society, t. xx, Oxford, 1891, p. 165 ; le même, The franciscan Sehool al Oxford in Ihe Ihirteenth ceniury, dans Archiv. franc, hist., t. xix, 1926, p. 863 ; A.-G. Little-Fr. Pelster, Oxford theology and theologians c. a. D. 1282-1302, dans Oxford hist. Society, t. xevi, Oxford, 1931, p. 103 et 230, n. 5 ; A. Teetært, La littérature quodlibétique, dans Ephem. theol. Lovanienses, t. xiv, 1937, p. 103.

A. Teetært.

    1. SCIACCA (François de)##


SCIACCA (François de), frère mineur capucin italien (xvie siècle). — — Originaire de Sciacca (prov. d’Agrigente), où il dut naître vers 1505, il entra d’abord chez les mineurs de l’Observance, où il enseigna la philosophie et la théologie selon la doctrine de Duns Scot, puis passa à la réforme des capucins, soit en 1533, d’après Antonin de Castellammare, O. M. Cap., Storia dei fr. min. cappuccini délia prov. di Palermo, t. H, Palerme, 1922, p. 29, n. 1, soit en 1552, selon A. Mongitore, Bibliotheca sicuta, t. i, Palerme, 1707, et Bernard de Bologne, Bibliotheca scriptorum min. capuccinorum, Venise, 1747, p. 98. Il délaissa désormais les études pour se consacrer à la prédication. Au témoignage de Z. Boverio, Annales min. capuccinorum, t. i, Lyon, 1632, p. 777, il aurait exercé à plusieurs reprises la charge de gardien et de défiriiteur de la province sicilienne et serait mort en odeur de sain teté à Palerme. en 1575. Il est l’auteur de Lecturæ philosophicæ et theologicæ secundum mentem Senti, qui, du temps de A. Mongitore et Bernard de Bologne, étaient conservées dans un manuscrit du couvent des mineurs de l’Observance a Palerme.

Z. lio eriO, Annales O. M. eu p.. 1. 1, an. 1575, n. xx-xxv, Lyon, H>32, p. 773-77(1 ; Bernard de Bologne, Bibliotheca scriptorum o. M. cap., Venise, 17 17, p. 98 ; J.-H. Sbaralea,

Supplementum. 2 éd., I. I, Rome, 1908, ]>. 299 ; Jean de

Saintvntoine, o. F. M., Bibliotheca universa franciscana, i.i, Madrid, 17 ::2. p. 134 ; l>. Scaramuzzi, o. F. M., P/ » ; ittero di Giovanni l iim* Scoto ru l mezzogiorno d’Italia, i tome, 1927, p. 133 ; Egtdeo de Modlca, O. M. I ip degli

Bcrittori cappuccini d. prov. di Palermo, Palerme, 1930,