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    1. SOUFISME##


SOUFISME.

SOUS— 01 ACRE

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Paris, 1937-1938, 2 vol. in-8°, une étude théologiqne très approfondie sur le problème des grâces mystiques dans

l’islam. Il serait difficile de mieux poser le problème et les théologiens qui voudront désormais l’étudier ne sauraient mieux faire que de se référer aux principes et aux vues exposés par l’auteur.

A ces ouvrages de base on pourra utilement ajouter : Alf. von Kremer, Œschichte der herschenden lilecn des Islams, Leipzig, 18C8 ; I. Goldziher, De l’ascétisme aux premiers temps de l’islam, dans Revue de l’histoire des religions, t. XXXVII, 1898 ; W.-H.-T. (iairdner, « The Wag. o/ the mohammedan mystic, Leipzig, 1912 ; R. Hartmann, Xur Fraye nach der llcrkunjt und den Anf&nyen des Sûftlums, dans Der Islam, t. vi, 1916 ; du même, AI-Kuschairi’s Durstellung des Sûfttums, Berlin, 1914 ; Carra de Vaux, Gazall, Paris, 1902 ; S. Zwemer, A moslem seeker aller God, New-York, 1920 ; L. Rinn, Marabouts et Khauaii. filiale sur l’islam en Alyérie, Alger, 1885 ; O. Depont et X. Coppolani, Les confréries religieuses musulmanes, Alger, 1887 ; A. Le Chatelier, Les confréries religieuses au lledjaz, Paris, 1889 ; E. Montet, Les confréries religieuses de l’islam marocain ; leur rôle religieux, politique et social, dans Revue de l’histoire des religions, t. xtV, 1902 ; l’.-J. André, L’islam noir, l’ai is, 1921 ; Encyclopédie de l’islam, Leiden, 1907-1938, passim.

A. Vincent.

    1. SOULIER Pierre##


SOULIER Pierre, prêtre du diocèse de Sarlat, né vers 1640 dans le Vivarais, mort vraisemblablement dans les dernières années du xviie siècle. Il consacra son apostolat à la conversion des calvinistes ; c’est ce qui nous a valu les ouvrages suivants qui témoignent d’un esprit critique et solide : Histoire des édits de pacification et des moyens que les prétendus réformez ont employés pour les obtenir, contenant ce qui s’est passé de plus remarquable depuis la naissance du calvinisme jusqu’à présent, Paris, 1682, in-8° ; L’explication de l’édit de Nantes de M. Bernard avec de nouvelles observations et les nouveaux édits, déclarations et arrestz donnez jusqu’à présent, touchant la religion prétendue réformée, par M. Soulier prestre, Paris, 1683, in-12 ; Histoire du calvinisme, contenant sa naissance, son progrès, sa décadence et sa fin en France, Paris, 1686, in-4°.

Moréri, Le grand dictionnaire historique, éd. de 1759, t. IX, p. 519 ; Richard, Dietionn. universel… des sciences ecclésiastiques, t. v, 1762, p. 147 ; Michaud, Biographie universelle, nouv. éd., t. xxxix, p. 681-682 ; Feller, Dietionn. historique, t. XII, 1824, p. 266 ; Ilurter, Komenclator, 3° éd., t. IV, col. 520. On peut consulter aussi, mais avec méfiance, .lurieu, L’esprit de M. Arnauld, Deventer (Rotterdam), t. ii, 1864, p. 252.

J. Mercier.

    1. SOUS-DIACRE##


SOUS-DIACRE. — Comme le nom l’indique, le sous-diacre est le servant du diacre, qu’il aide dans ses fonctions multiples. De là le nom de « ministre » que lui donne saint Basile. Epist., liv, P. G., t. xxxii, col. 400. Les Constitutions apostoliques nomment les sous-diacres OTC/jpéToa Siaxôvtov, VIII, xxviii, 8. — I. Origine. II. Fonctions. III. Ordination. IV. Obligations.

I. Origine.

Il faut, à ce sujet, distinguer le problème historique et le problème théologique.

Problème historique.

Les sous-diacres apparaissent

dans l’Église bien postérieurement à l’âge apostolique. Les plus anciens documents qui les mentionnent sont la Tradition apostolique d’Ilippolyte, certaines lettres de saint Cyprien, et la lettre du pape Corneille à l’évêque Fabius. Sur ces documents, voir Ordre, t. xi, col. 1230-1232. On trouve mention des sous-diacres en Espagne au concile d’Elvire (308), can. 30 et, plus tard, au I l’r concile de Tolède, tan. 2, 3, 5, 20. Voir Ordre, col. 1233. L. Duchesne considère « les fonctions de sous-diacre et d’acolyte comme un développement « le celles du diacre i et Justifie son sentiment par la division de Home, sous le pontificatde Fabien, en sept régions, le nombre des régions commandant celui des diacres et celui des sous-diacres.

Origines du culte chrétien, Paris, 1898, p. 332. En Orient, les sous-diacres sont nommés dans la Didascalie des apôtres, IX, xxxiv, 3 (fin du m c siècle), dans les Canons des apôtres, can. 43 (42), au concile d’Antioche (341), can. 10. Mais, à coup sûr, leur existence est bien antérieure à ces documents. Voir d’autres mentions à ORDRE, col. 1232-1233.

Problème théologique.

Le dédoublement des

fonctions du diacre, origine historique du sous-diaconat, doit-il être théologiquement interprété comme un dédoublement du sacrement, ou simplement comme l’institution, par l’Église, d’un simple sacraniental’? La question s’est posée à l’époque de la systématisation scolastique de la théologie de l’ordre. Au Moyen Age, l’opinion cjui prédomine, au point d’être communément admise par les théologiens, est que le sous-diaconat et même les autres ordres inférieurs sont de véritables participations sacramentelles aux ordres du diaconat et de la prêtrise. Voir ici, t. XI, col. 1306-1307. Mais, depuis Durand de Saint-Pourçain, une évolution s’est produite en un sens plus conforme aux données de l’histoire et aujourd’hui l’opinion la plus communément admise est que les ordres inférieurs au diaconat sont d’institution purement ecclésiastique, donc sacramentaux et non sacrements. Depuis la parution de l’article Ordre, le P. Gerland, O. P., a encore défendu l’ancienne opinion dans L’ordre, édition de la Revue des jeunes, appendice ii, p. 205-216. M. Hervé est devenu hésitant et ne prend plus position, Manuale (édit. de 1937), ’p. 461-402. Mais Mgr Diekamp considère expressément l’opinion moderne comme la seule défendable. Cf. Diekamp-HolTinann, Manuale, t. iv, § 64, n. 3. Chez les Orientaux, le sentiment unanime est que « les ordres inférieurs, y compris le sous-diaconat, ne sont pas des sacrements divinement institués, mais de simples sacramentaux ayant une origine ecclésiastique ». M. Jugie, Theologia dogmatica christianorum orienlalium, t. iii, Paris, 1930, p. 407.

IL Fonctions. — Ces fonctions ont subi une certaine évolution. Il faut les considérer : 1° dans les premiers écrits qui parlent du sous-diaconat ; 2° dans les Ordines romani et autres documents liturgiques ; 3° enfin, dans le pontifical actuel.

Dans les premiers écrits.

Les fonctions des sousdiacres

répondaient primitivement aux besoins pour lesquels ils avaient été institués. Et forcément ces fonctions variaient comme les besoins eux-mêmes. Les Constitutions apostoliques rappellent qu’à l’intérieur des églises, les sous-diacres doivent garder les portes du côté des femmes, tandis que les diacres les gardent du côté des hommes, VIII, xxi. 3 ; qu’ils ont la charge des vases sacrés, VIII, XXI, 1 ; qu’ils versent l’eau sur les mains des piètres, VIII, XI, 12. Ils doivent chanter les psaumes et les leçons. Décréta S. Gregorii papa, P. L., t. lxxvii, col. 1335. A l’extérieur des églises, du moins à Home, ils recevaient parfois la gestion des patrimoines de l’Eglise ; ils étaient délégués par le pape pour enquêter et même exécuter en son nom des jugements contre des évoques et des prêtres ; ils siégeaient avec des évoques dans les tribunaux ecclésiastiques ; toutes fonctions que devaient remplir les diacres et auxquelles vraisemblablement les diacres ne pouvaient plus suffire. S. Grégoire, Epist., I. II, epist. xx ; 111, xxxii ; IX, xlvii ; X, xi.i ; XIII, xvii. P.. L., t. lxxvii, col. 555, 629, 979, 1100, 1272.

Toutefois, l’essentiel des fonctions du sous-diacre était déjà d’assister le diacre pour la célébration du sacrifice eucharistique. C’est ce que mettent en relief les Ordines romani.

Dans les Ordines romani.

L’Ordo romanus primitif

donne aux sous-diacres des attributions bien déterminées : les sous-diacres assistent constamment les ministres sacrés. A Rome les sept sous-diacres des