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STAPLETON (THOMAS) — STATTLER (BENOIT)


l'édition suivante : Opéra quæ exstant omnia in iv tomos distribula, Paris, 1620, 4 vol. in-fol. Il ne faut pas confondre Stapleton avec un autre Thomas Stapleton, professeur de droit puis recteur de l’université de Louvain, né à l-'idow (Irlande) en 1622, mort ù Louvain le 14 août 1694.

Ilolland, Vita Stapletoni, en tête « le l'édition des œuvres complètes, Paris, 1020 ; F. -S. Ledotut, De vita et scriptis Thomm Stapletoni oratio, dans Annuaire de l’université de Lointain, année 1865 ; Pitts, De illustribus Angliæ scriptoriIms, Paris, 1619 ; Duthillœul, Bibliothèque douaisienne, Douai, 1835-1838 ; Dictionary o/ national biography, t. xviii, 1909, p. 988-991 ; Biographie nationale de Belgique, t. xxiii, col. 015-023 ; Aubert Le Mire, .lactarium de scriptoribus ecclesiasticls, Hambourg, 1718, p. 171 ; Ellies Du Fin, Histoire de l'Église et des auteurs ecclésiastiques du A VIe siècle, col. 566-568 ; Moréri, Dictionnaire historique, éd. de 1759, t. IX, p. 560-561 ; Paquot, Histoire littéraire des Pays-Bas, éd. in-fol., t. ii, Louvain, 1708, p. 520 ; Michaud, Biographie universelle, nouv. éd., t. xi., p. 107 ; Schulte, Geschichle der Quellen tics canon. Redits, t. iii, p. 781 ; The first and second Diaries oj the Enqîish Collège Douag, Londres, 1878, passim ; The Ictlcrs (uni meinorials o/ William cardinal Allen, Londres, 1882, passim ; Hoskovany, B. M. V., Immaculata ex omnium monumentis sœculorum demonstrata, 1. 1, Nitra, 1867, p. 375 el 382-383 ; Hurter, Nomenclaior, 3 « éd., t. iii, col. 175 ; Dictionn. apologétique, t. iii, col. 1443 ot t. v, col. 48.

J. Mercier.

    1. STATIUS nom latinisé d’ESTAÇO Achille##


STATIUS nom latinisé d’ESTAÇO Achille, humaniste portugais, né le 24 juin 1524 à Vidigueyra, province d’Alentejo, fonctionnaire de la Curie pontificale sous Pie IV. Pie V et Grégoire XIII, mort à Home le 17 septembre 1581. Outre de nombreuses traductions en latin de Pères grecs (S. Jean Chrysostome, S. Grégoire de Nysse, S. Athanase, etc.), Estaço a écrit une Epistola ad Martinum Azpilcuclam doctorcm Navarrum, de reditibus ecclesiasticis qui beneficiis et pensionibus continentur, etc., Rome, 1581, in-4°.

Gaspard Estaço, Familia dos Estaços, Lisbonne, 1625, in-fol. ; Aubert Le Mire, Aucturium de scriptoribus ecclesiasticis, Hambourg, 1718, p. 185-186 ; Antonio, Bibliothcca hispima nova, t. i, Madrid, 1783, p. 3-4 ; Richard, Dictionnaire universel des sciences ecclésiastiques, t. v, p. 163.

J. Mercier.

STATTLER Benoît (1728-1797), notable théologien allemand, ayant appartenu à la Compagnie de Jésus jusqu'à sa suppression en 1773 ; auteur de nombreux ouvrages dont plusieurs furent mis à l’Index. I. Vie. II. Œuvres. III. Conceptions philosophiques, morales et apologétiques. IV. Thèses ecclésiologiques. V. I Iisioire de sa condamnation.

I. Vie. Stattler naquit à Kôtzting, diocèse de Ratisbonne, le 30 janvier 1728. il entra chez les jésuites de I.andsberg en 1715. Après son noviciat il étudia pendant quatre ans la philosophie et les mathématiques à Ingolstadt. Il enseigna ensuite les humanités à I.andshut et à NeubOUTg revint à Ingolstadt pour ses études de théologie et y fut ordonné piètre en

17.'. !). De 1700 à 1766, il es1 professeur de philosophie à Straubing el à Inspruck ; de 1766 à 1770, professeur de théologie à Soleureel derechef à Inspruck. lui 1770 il arrive à Ingolsladl où il enseignera la I néologie pendant plus de dix ans. Sécularisé comme tous ses confrères par la dissolution de son ordre, il fut alors la personnalité la plus en vue de l’université d’Ingolstadt ; en 1775, l'évêque d’Eichstâtt, chancelier en titre, le nomma pro chancelier. Mais, en 1 781, à la suite de la campagne menée contre les anciens jésuites, il (lui abandonner

sa chaire et devint curé de Kciunalh dans le Haut Palatinat. Amené bientôt à résigner cette cure, il se

vit, en I 790, nommé par le prince électeur membre du conseil ecclésiastique et du conseil de censure, fonctions dont l’affaire de l’Index l’obligea à se démettre. Il rentra alors dans la vie privée pour y demeurer jus qu'à sa mort, survenue subitement le 21 août 1707.

Stattler semble avoir été une intelligence ouverte et pénétrante, un travailleur acharné, un polémiste vigoureux et opiniâtre, dépourvu du reste de toute habileté politique : sa correspondance avec Rome à l’occasion de sa condamnation est d’une maladresse insigne. On ne s'étonnera pas qu’une personnalité marquante comme la sienne ait suscité des sympathies et des antipathies également vives.

II. Principales œuvres. — La production littéraire de Stattler est d’une abondance et d’une variété étonnantes. Dissertations sur des sujets de minéralogie, de physique ou de cosmologie ; sommes philosophiques ou théologiques, en latin et en allemand ; nombreux écrits polémiques contre ses adversaires catholiques et libres-penseurs ; réfutations de Kant : traités ou brochures sur la tolérance, la réforme du clergé, la réunion des protestants, les illuminés de Bavière, les sociétés secrètes, les principes de la Révolution française et la Constitution civile du clergé…, il a donné son avis sur tous les problèmes agités de son temps. Nous ne citerons ici que les plus importants de ses ouvrages (dont on trouvera la liste complète dans Sommervogel) : Pliilosophia methodo scientiis propria explanata, 8 vol. in-8°, Augsbourg. 1700-1772 ; Dcmonslratio evanqclica, Augsbourg, 1770, un vol. in-8° (trad. franc., au t. x des Démonstrations cvangcliques de Migne, 1843) ; Dcmonsiratio catholica, Pappenhcim, 1775, un vol. in-8° ; De locis theologicis, Weissenburg, 1775, un vol. in-8° ; Theologia christ iana theorclica, 6 vol. in-8°, pars I, II, III et IV, Ingolstadt, 1776 ; p. V, Munich, 1777 ; p. VI, Munich, 1779 ; Ethica christiana uniuersalis, Ingolstadt, 1772, un vol. in S" ; Ethica christiana communis, vol. in-8°, pars I, Augsbourg et Eichstàtt, 1782 ; p. II, sectio i, Munich et Ingolstadt, 1782 ; p. II, s. ii, ibid., 1784 ; p. III, s. i, ibid., 1785 ; p. III, s. ii, ibid., 1788 ; p. III, s. iii, Augsbourg et Munich, 1780 ; Anti-Kant, Munich, 1788, 2 vol. in-8° ; Anhang zuni Anti-Kant, Munich, 1788, un vol. in-8°.

III. Conceptions philosophiques, morales et apologétiques. — 1° Philosophie. — L'étude de la philosophie de Stattler n’entre pas dans le cadre de cel article. Bornons-nous à signaler quelques caractéristiques de sa méthode et de sa doctrine.

Il convient de noter d’abord les préoccupations scientifiques de l’auteur. Elles apparaissent non seu lement dans le titre de son manuel : Philosophia methodo scientiis propria explanata, mais aussi dans la distribution des matières : tandis que l’ontologie cl la cosmologie constituent de courts traités de 200 pages environ, la physique est étudiée en trois volumes de 600 à 700 pages chacun. Par là déjà, Stattler est bien de son temps.

Non moins remarquable est l’insistance de l’auteur ù proclamer son indépendance et son dessein d’innovation. Au début de son Anacephaleosis ad 1)1). Pro testantes, il fait allusion en ces termes à sa méthode philosophique : Scripsi quoque… omni ca libertate quant philosophiez usas… mihi pinte propriam fecerat, omni scholaslico jugo penitus excusso. Op. cil., p. iv. Dans son De locis theologicis, il instruit en quelques formules massives le procès de l’ancienne philosophie : Evidens est novam melioremque metaphysicam in locum veteris, confusse et obsoleta fid est, eu jus sape vix termini intelliguntur n discipulo philosophiam juin multo meliorem edocto) theologia etiam christiana et scholas tica applicandam essc… Quid enim nist risum oui commiserationem Doctor acatholicus, accurata melaphysica excultus, theologo catholioo reponet, t/Hi ejus, qiue etiam in catholicis philosophie scliohs juin viget, metaphysica expers, barbaram pane et jeun in omni alla literaiorum classe insuetam linguam loqui pergit ? Et quis denique fruclus obscuri id genus idiomalis ? Lites