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STETZING (K1LIAN) — STIGMATISATION


le même, Dos Charuktcrbild des deutschen Frainiskaners Ilermimn l’.tzen im Liclile seiner Predigten, ibitl., t. xxiv, l’J37, p, 122, 263 ; le même, Joannes lircmer. 0. F. M., immacaltilie eoneeptionis strtnuui de/ensor, dans Antonianum, t. xi, 1936, p. 130, 456.

A. Teetært.

    1. STEVART Pierre##


STEVART Pierre, théologien belge (15171624). — Il naquit à Liège en 1547 ; sa famille était des plus modestes, et l’enfant ne dut qu’à la protection du prince-évêque de sa ville natale de pouvoir faire ses études ; envoyé par ce prélat en Bavière, Stevart lit ses études de théologie à Eichstâdt, où il fut ordonné prêtre. Après son ordination, Stevart devint successivement professeur de philosophie et de théologie au collège d’Eichstâdt, chanoine du chapitre de Saint-Willibald dans la même ville et protonotaire apostolique, puis professeur d’Écriture sainte à l’université d’Ingolstadt dont il fut vingt fois recteur. En 1617, le prince-évêque de Liège nomma Stevarl son vicaire général ; rentré dans sa ville natale en 1618, Stevart remplit sa charge durant quatre années et mourut le 27 avril 1624.

Outre des commentaires appréciés sur les principales épîtres de saint Paul et sur celle de saint Jacques, Stevart est Tailleur des ouvrages suivants : De excellent ! divinæ gralise naturel et in Us quæ ad eam iiun oblinendam lurn conservandam requiruntur deque ipsius admirabili effleacia disputatio, Ingolstadt, 1580, in-4° ; De scientia Dei et prædestinatione thèses bipartite, Ingolstadt, 1584, in-4° ; Apologia pro Societate Jesu ad principes et ordincs sacri romani Imperii contra commentitiam hisloriam ordinis jesuitici a Polycarpo Leysero nuper éditant, Ingolstadt, 1593, in-4° ; Cologne, 1594, in-4° ; De colloquio Ralisbonensi oratio in Ingolstadiensi academia habita, Ingolstadt, 1602, in-4° ; Manuelis Calecse contra Grsecorum errores libri IV interprète Ambrosio Camaldulensi in lucem prolati et notis illustrali, Ingolstadt, 1608, in-4° ; réimprimé par M. de La Digne dans sa Magna bibliotheca veterum Palrum, t. iv a, 1654 ; Commentarius de vita et rébus gestis S. Walpurgæ ex Philippe episcopo Eystettensi roncinnatus : item de miraculis ejusdemvirginis libri IV auctore Wolffardo Hasenriclano, Ingolstadt, 1616, in-4° ; D. Maurilius Thebessse legionis dux et signijer jam olim a S. Euchario episcopo Lugdunensi, nunc iterum h Petro Stevartio in theatrum introductus…, Ingolstadt, lé, 17, in-4° ; Epistola qua solatur prædicantes lugentes sortait JEgidii Hunnii (sous le pseudonyme d’Anonymus calholicus) ; Benedictio Dei, hoc est commentariolus quomodo Deus præcipue per psalmos benedicendus atqiie laudandus sit… in lucem primum edilus studio Pétri Stevartii, dans Mignc, P. L., t. cxxix, col. 13991431.

Biographie nationale de Belgique, t. xxiit, col. 827-832 ; Foppens, Bibliotheca belgica, t. ii, 1739, p. 1001-1002 ; 11. Fisen, l-’lorcs Ecclestæ Lcorfi’ensis, Lille, 1647, p. 229-230 ; Hartzheim, Bibliotheca ColonlensU, Cologne, 1717, p. 284 ; de Becdcliévro, Biographie liégeoise, Liégo, 1836, p. 12.S129 ; Pavard, Biographie des Liégeois illustres, Bruxelles, 1905, p. 366 ; Alii/emelne detitsclie Biographie, t. xxxvi, 1893, p. 1 57-158 ; I loi 1er. Xomenclator, 3’éd., t. iii, col. 793.

J. Mercier.

    1. STEYAERT Martin##


STEYAERT Martin, théologien de Louvain iwir siècle). — i Gloire et ornement immortel de l’académie de Louvain, phénix des théologiens de son siècle i, pour parler comme Foppens, Martin Steyært naquit à Somerghem (diocèse de Gand), le 16 avril 1647. Remarqué dès sa jeunesse pour la précocité de

ses talents, il était doelenr en théologie à l’âge de Vingl huit ans, alors que les statuts fixaient à trente

ans la limite d’âge inférieure. Secrétaire de l’évêque d’Ypres (1673), et chanoine de l’égUse Saint Pierre de la même ville, il lit partie de la députation envoyée à Rome en 1677 par l’université de Louvain pour obte nir la condamnation des propositions laxistes. Voir art. Laxisme, t. ix, col. 38. A son retour, il concourut pour une chaire à l’université de Douai, mais se désista pour ne pas être obligé, paraît-il, de souscrire aux » quatre articles » de 1682. Il obtint enfin une chaire de théologie à Louvain en novembre 1685 et exerça en 1688 les fonctions de recteur. Déjà sa renommée était grande ; la variété de ses connaissances : langues, histoire, géométrie même, donnait un sérieux appui à sa formation théologique. Diverses controverses vinrent rompre l’uniformité de son enseignement. La première le mit aux prises avec le grand Arnauld qui, en 1687, dans son Judicium ivquum de censura lata a parte strictæ facutlatis theologicæ Lovaniensis, avait attaqué les théologiens de Louvain pour la censure qu’ils avaient inlligée à quatre propositions de Gilles de W’itte, lequel commençait déjà son rôle d’agitateur janséniste. Steyært riposta ; Arnauld revint à la charge ; Steyært reprit et amplifia ses premières thèses dans ses Positiones de pontifice ejusque auctoritate, 26 mai 1687. Ce ne fut pas la fin du combat car Arnauld opposa encore au lovaniste une nouvelle réplique. Steyært prit aussi part à la vigoureuse campagne menée en Belgique contre le jansénisme depuis l’avènement d’Humbert de Précipiano comme archevêque de Malines (août 1690). C’est ainsi qu’il entra en lutte, de concert avec le dominicain Martin Ilarncy, contre le jansénisme de son collègue Gomar Huygens, qui devait se faire exclure de la faculté de théologie à cause de ses opinions. Mais Huygens et Hennebel, le représentant le plus en vue du parti jansénisant, menèrent à leur tour la vie dure à Steyært, dont ils dénoncèrent le prétendu laxisme. A un moment donné, Steyært fut même suspendu de ses fonctions de professeur. En 1691, Steyært fut nommé par Innocent XII vicaire apostolique de Bois-le-Duc, c’est en cette qualité qu’il intervint contre la Bible de Mous. Il était question de son élévation au siège épiscopal de Buremonde, quand il mourut le 17 avril 1701.

L’œuvre littéraire de Steyært comprend d’abord les mémoires et libelles d’occasion dont il a été fait état ci-dessus. En 1684, il donna, à Anvers, une édition annotée du Carmen de ingratis de Prosper. A la lutte contre le jansénisme se rapportent la Thcoria expurgala, Ypres, 1685, qui étudie en deux parties les propositions de Balus et les cinq propositions de Jansénius ; la Disseriatio epistotaris de quorundam in universilate Lovaniensi doctrina, Louvain, 1691. Mais le gros de l’œuvre est consacré à la théologie morale : Theologia moratis emendata ad mentent sanctæ Sedis, Ypres. 1685-1686, examen des propositions condamnées par Alexandre VII et Innocent XI ; Novilas utrimqtte repressa, Louvain, 1691, explication des propositions condamnées par Alexandre VIII ; mais surtout les Theologiæ practicæ uphorismi, résumé et revision des Commentaria in D. Thomiv Aquinutis de J. Wiggers (1630), publics en partie à Louvain par Steyært lui-même et complétés par F. Martin dans l’édition des œuvres complètes, Louvain, 6 vol. In-8°, 1703, 1717 cl 17 12. En 1731 par les soins de L. Danes, parurent encore des Fragmenta Stegiierlianu.

Foppens, Bibliotheca belgica, t. ii, p. 861 s<p ; Mlchaud, Biographie universelle, I. xi-, p. 215 ; Biographie nationale de Belgique, t. xxiv, p. 5-17 ; Hurler, Nomenelator, 3e éd., t. iv,

col. 719-722.

É. Ai.

    1. STIGMATISATION##


STIGMATISATION. C’est l’impression

sur le corps d’une personne, dite stigmatisée, de marques plus ou inoins apparentes en rapport avec les

plaies du Sauveur, ou quelquefois avec la croix ou la

sainte hostie. Ce phénomène, qui, au sens strict, ne

reconnaît pas de causes extérieures, est le plus souvent

en relation avec une vie mystique très profonde el