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SIAREZ. TRAITÉS SCOLASTIQI ES


grâce. Il ne s’agit plus de cours édités à peu près tels quels : le De angelis es* un des ouvrages de Suarez écrits à loisir et considérablement développés.

y) De opère sex dierum (Vives, t. iii). — Encore une édition posthume, Lyon, 1621 ; et un ouvrage dans les nu’-mes conditions de préparation achevée que le De angelis. Suarez a refait un traité déjà rédigé dans sa jeunesse, voir plus haut, col. 2638 ; il le place comme deuxième traité De Deo creatore, le réfère d’une façon générale à la Somme, I », q. lxv-lxxiv, et le divise en cinq livres. Le dernier de ceux-ci, De statu quem habuissenl in hoc mundo piatores si primi parentes non peccassent, risquant de paraître un développement hors de saison, Suarez le présente comme une enquête relative aux suites funestes du péché originel. Cf. début du I. III et de ce t. V, t. iii, p. 170 et 380.

S) De anima (Vives, t. in). — Ce traité a toujours été édité à la suite du De opère sex dierum. Mais la revision du De anima fut interrompue par la mort de Suarez après les douze premiers chapitres. Un manuscrit signalé par Rivière, n. 504, Francisci Suarez S. J. Commentaria una cum quæstionibus in libros Aristot. de anima, comprend 14 disputationes. Dans la partie refondue, Suarez utilise Fonseca et ses propres Disputationes metaphysicæ ; il donne aussi, aux c. ix, x, xii, l’exemple d’apports scripturaires, patristiques, conciliaires, comme la partie non revisée n’en présente pas. Les références à la Métaphysique contenues dans cette partie non revisée peuvent être attribuées à l’éditeur, et, en tout cas, ne se trouvent jamais dans le texte, lequel renvoie à des cours inédits, on en a donné plus haut des exemples, col. 21>41.

b. In primam secundæ. — a) Tractatus quinque in primam secundse D. Thomæ (Vives, t. iv). — Ce titre est suivi de leur énumération, voir infra. Il s’agit encore d’un recueil posthume, Lyon, 1628, et, du reste, le dernier publié par Alvarès, qui s’est contenté de réunir des cours donnés jadis par Suarez vel per Hispaniam, non uno in loco, vel Romae. (Ad lectorem). Tels qu’ils sont édités, ces cours semblent bien présenter quelques additions à leur état primitif ; on y trouve, et à l’occasion dans le texte même, des renvois à des ouvrages postérieurs aux années d’enseignement espagnol ou romain. Il est vrai que Suarez, on l’a vu plus haut, citait déjà sa Métaphysique quand elle était encore à paraître ou même à achever. Mais on trouve aussi des indications dont la teneur n’est vraisemblablement pas de Suarez. Quoi qu’il en soit, la façon dont ces traités se citent les uns les autres montre bien que leur réunion est tout à fait conforme au plan suarézien. Les cahiers d’élève conservés à Karlsruhe et dont le relevé le plus détaillé est indiqué en note par Stegmiiller, Zur Gnadenlehre des jungen Suarez, Fribourgen-Brisgau, 1933, p. 2, portent des dates qui prouvent pour certains traités et suggèrent pour d’autres, que Suarez a enseigné à Rome l’ensemble de cette matière en 1580-1583 ; sans préjudice d’éventuelles reprises ultérieures. Voici maintenant l’énumération de ces traités ; le premier et le troisième sont les plus longs, le quatrième est le plus court.

a. De ullimo fine hominis. — Seize disputationes dont l’une, la douzième, est un simple renvoi à deux chapitres du De Deo. On pourrait dire aussi : Traité de la béatitude, comme le fait Suarez dans le Proœmium du traité suivant. Rivière, n. 505, signale sans indication de lieu un cahier d’élève, Tractatus de beatitudine a P. Suarez exposilus, dont l’explicit est daté quinto katendas julias, anno Domini 1592.’-, . De. voluntario et irwolunlario. — Dix disputationes.

y. De bonitate et malitia humanorum actuum. — Douze disputationes.

<>. De actibus qui vocantur passiones, lum etiam de habilibus, præsertim studiosis ac vitiosis. Quatre dis putationes dont la deuxième est un simple renvoi à la XLIV « dispute métaphysique. Cahier d’élève, voir Rivière, n. 507.

e. De vitiîs et peccatis (P-II 10, q. lxxi-lxxxix). — Neuf disputationes dans la dernière desquelles l’éditeur Alvarès a fait entrer, à la section iv, la traduction latine d’une lettre écrite par Suarez peu avant sa mort. La conservation du texte espagnol inédit de cette lettre est attestée par Rivière, n. 458 ; ibid., n. 507, cahier d’élève.

(3) De legibus. Édité par l’auteur à Coïmbre, 1612 (Vives, t. v-vi). — L’ouvrage s’encadre dans la I » -II", q. xc-cix (Proœmium, p. xi). C’est le fruit de l’enseignement de Coïmbre en 1601-1603 ; cf. de Scorraille, op. cit., t. ï, p. xx et t. ii, p. 156. L’ouvrage comporte 10 livres répartis en 246 chapitres ; on possède un cahier d’élève de Coïmbre, Rivière n. 509, comprenant 24 disputationes.

y) De gratia. — « Suarez a laissé sur la grâce un grand ouvrage et deux moindres », de Scorraille, op. cit., t. ii, p. 398 note. On a aussi de lui différents autres documents et comme les dates de publication ne répondent pas à l’ordre de composition, il ne sera pas inutile de détailler un peu les renseignements.

a. A Rome, en 1582-1583, Suarez a enseigné les q. cix-cxiv de la I a —II æ. Un cahier d’élève a conservé le texte de cet enseignement. Rivière, n. 5Il et 506 ; de Scorraille, op. cit., t. ï, p. 174. On en trouve un extrait, la q. vin de la disp. III, publié par Stegmûller, op. cit., qui donne aussi les titres des huit disputes contenues dans ce cahier.

(3. A Salamanque en 1594, dans chacun des deux mémoires dont il sera parlé plus loin et que Suarez rédigea pour défendre certains points de sa doctrine, il y a un développement consacré aux questions De auxiliis. Cf. Archivum historicum Socielalis Iesu, 1937, p. 79-81 ; Gregorianum, 1936, p. 23-33.

Y— En 1599 parut à Madrid le volume Opuscula iheologica sex (Vives, t. xi). Voici l’énumération du contenu avec quelques précisions chronologiques :

De concursu et effleaci auxilio Dei ad actus liberi arbitrii necessario, libri très. — Cet « opuscule » de quarante-sept chapitres représente déjà à lui seul ce que nous appelons un juste volume.

De scienlia quam Deus habet de fuluris contingentibus, libri duo. Dix-sept chapitres au total.

Dans leur forme actuelle, ces deux premiers opuscules remontent aux années 1594-1597, années de travail personnel à Salamanque. Ils proviennent en effet de la division du traité en quatre livres que Suarez composa quand Clément VIII, évoquant à son tribunal la controverse De auxiliis en août 1594, prescrivit de préparer et de lui envoyer le plus tôt possible les écrits propres à le renseigner ; cf. de Scorraille, op. cit., t. ï, p. 402. Le titre du mémoire est celui que porte le premier opuscule mais sous la forme : Tractatus de concursu etc. in quatuor libros distributus. Il est conservé à Rome à l’Angelica, Cod. 885 (R. 2, 14), n. 4, selon l’indication du même auteur, op. cit., t. ii, p. 491.

Brevis resolutio quæslionis de concursu et effleaci auxilio Dei ad actus liberi arbitrii necessario. C’est la reprise d’un mémoire qui faisait suite au précédent et se trouve conservé dans le même dossier. Il y est présenté comme le résumé, non seulement de l’écrit précédent de Suarez, mais aussi de l’écrit similaire et conjoint du P. Antoine de Padilla. De plus, à la signature de ces deux auteurs, s’ajoute une formule d’adhésion signée par dix-huit théologiens jésuites de la province de Castille. Op. cit., ibid. On voit l’intérêt de ce mémoire dont Suarez est le rédacteur et qu’il a publié, sous son seul nom, dans les Opuscula, id., t. ï, p. 404.

Releclio theologica de libertale voluntatis divinæ in aclionibus suis. Deux disputes de chacune deux sec-