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    1. SUAREZ##


SUAREZ. TMAITÉS SCOLASTIQUES

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tions. On doit donner comme date 1598, puisque l’opuscule qui termine le recueil assigne à celui-ci l’année précédente, t. XI, p. 515, tout en étant lui-même de 1599.

Relectio de meritis mortiftcatis et per pœnitentiam reparatis. Deux disputes de chacune trois sections. Le sujet avait été déjà traité en 1594 à Salamanque et avait fait partie d’un acte que présida Suarez. Rivière, n. 5 ; de Scorraille, op. cit., t. i, p. 319.

Disputatio de justifia qua Deus reddit præmia meritis et pœnas pro peccatis. En six sections. Dirigé contre Vazquez et à dater de la fin de 1599 ; cf. de Scorraille, op. cit., t. i, p. 302.

Les Opuscula furent attaqués par Banez ; de Scorraille, op. cit., t. i, p. 427. Il y a un mémoire de Suarez qui, en les défendant, les complète. C’est le n. 2 des documents édités par Mgr Malou dans son recueil R. P. Francisci Suaresii… Opuscula sex inedita, Paris et Bruxelles, 1859 : Patris Francisci Suarez gravis epistola ad Clementem VIII pontificem maximum et epistolæ subjuncta ejusdem Apologia, seu responsiones ad proposiliones de auxiliis gralise notatas a M. Dominico Bannez.

8. Tractatus theologicus de vera intelligentia auxilii efjicacis ejusque concordia cum libertate voluntarii consensus (Vives, t. x). — Quarante-six chapitres. C’est un mémoire écrit pendant le deuxième séjour à Rome, donc entre juin 1604 et août 1605. Cf. de Scorraille, op. cit., 1. 1, p. 465. Il fut publié seulement en 1655 à Lyon, dans les circonstances que retrace le P. de Scorraille, op. cit., t. ii, p. 398 (ibid.. en note, la démonstration de l’authenticité). Rivière, n. 514, 515, 502, signale les parties de manuscrits encore conservées et, n. 502, le transfert qui a fait passer du De Deo, deuxième traité, t. II, c. v, au De vera intelligentia ce qui en constitue le c. xxxvi.

e. Également à Rome, en la même année 1604-1605, quatre écrits encore inédits, dont le P. de Scorraille, op. cit., t. i, p. 465, note, indique la présence à Grenade, bibliothèque de l’université, E. 1, t. v, n. 9, et dont il transcrit les titres que voici :

Doclrina quam Societatis Jesu Patres docerc et defendere soient circa concordiam liberi arbitrii cum gratia et providentia divina.

An tota efficacia auxilii prwvenientis graliie sil a Deo lanquam a sola tolali et propria efficiente causa, atque ita laie auxilium dicatur et sit vere et complète efjicax de se et ut est præcise a Deo ? An polius ista efficacia sit a Deo et a consensu liberi arbitrii, lanquam a duabus causis proprie efficientibus ? — Et consequenter an in liberi arbitrii potestate situm sit prævenientis divinæ gralise auxilia reddere proprie efficacia vel inefficacia ? — Dcnique utrum posito auxilio prævenientis gratiæ vere et proprie efficaci stet simul cum Mo actualis dissensus liberi arbitrii ?

Suarezii commentarius in quindecim Auguslini proposiliones.

Sententia Auguslini de prædelerminatione. Quæstio tlieologica : Utrum ex sententia Augustini detur motio gratiiv qua physice voluntatem hominis prædetcrminet ad actus siipcrnaturales ?

.. l.c grand ouvrage De gratia (Vives, t. vii-x), qui se réfère (t. vii, p. viii), comme le cours de 1582, à la Ia-IIæ, q. cix, n été, on le voit, longtemps préparé et mûri. I) faut mentionner encore, comme préparation, l’enseignement donné à Coïmbre en 1606-1609. Suarez a achevé lui-même avant de mourir la mise au point de son grand ouvrage. Voir 'ad lectorcm de li ; il thazar Alvarès, t. vii, p. v ; de Scorraille, op. cit., t. ii, p. 374, cf. p. 162 et 228. On possède encore de la tecunda pars le manuscrit original, surchargé de corrections autographes, et Rivière, n. 513, qui le signale, en fait voir déjà l’intérêt ; on jugera mieux encore de

son importance en se rappelant les remarques peu rassurantes du dernier éditeur, qui se plaint de l'état des éditions précédentes et conclut par l’aveu suivant : « nous avons corrigé plus de seize cents fautes grossières. Il nous a même fallu souvent conjecturer, et suppléer des lignes entières, qui ne se trouvent dans aucune édition. » L’orf lectorem ci-dessus cité décrit au contraire le deuxième volume De gratia comme a suo auctore omnibus adornatum numeris, præloque sepositum. Alvarès parlait ainsi du manuscrit préparé par Suarez, tandis que l'édition a été faite, avant tout, comme une bonne affaire de librairie, sur une copie communiquée.

Les trois parties, maintenant rassemblées, du grand ouvrage De gratia n’ont donc pas été publiées selon leur ordre normal. La première et la troisième parurent ensemble à Coïmbre en 1619, la deuxième à Lyon en 1651. Voir de Scorraille, op. cit., t. ii, p. 394. Une bonne analyse de tout le traité se trouve ibid., p. 377. Ce traité débute par six prolégomènes qui font déjà un total de 45 chapitres. Le dernier prolégomène, De scriptis de gratia doctrinam continentibus, ayant été reproduit dans l'édition de la deuxième partie, s’est trouvé imprimé deux fois dans les Opéra omnia de Venise, 1741. Le corps du traité comprend douze livres. Les deux premiers forment la première partie : nécessité de la grâce ; joints aux prolégomènes, ils constituent le t. i, De gratia. Les t. III, IV, V forment la deuxième partie : grâce actuelle, c’est-à-dire ce deuxième tome qui parut le dernier. Et les sept derniers livres, VI-XII, donnent la troisième partie : grâce habituelle, troisième tome qui fut édité avec le premier.

c. In secundam secundæ. — a) De triplici virtute theologica, fide, spe et charitate (Vives, t. xii). — Publication posthume faite à Coïmbre en 1621. Alvarès a simplement édité des cours donnés jadis à Rome en 15831584 et repris, quant au traité de la foi, à Coïmbre en 1613-1614, dernière année de l’enseignement public de Suarez. Voir de Scorraille, op. cit., t. ii, p. 384. C’est ce qui explique la différence dans l’ampleur des développements : 24 disputationes de fide, 2 de spe, 13 de charitate. Rivière, n. 518, mentionne un cahier d'élève conservé à Karlsruhe.

(3) De virtute et statu religionis (Vives, t. xiii-xvi). — On l’appelle aussi De religione, et Suarez, dans l'épîtrc dédicatoirc du premier volume, le mentionnait en ces termes : Opus de religione. Parmi les traités qui s’encadrent dans le plan de la Somme théologique, c’est le seul dont la matière n’a pas été pour Suarez un sujet de cours. Il répond à une demande du général des jésuites, Claude Aquaviva, désireux de voir publier un docte exposé de l’institut de son ordre. Quatorze ans s'écoulèrent entre cette demande et l’apparition en 1608 du t. r r, que le t. n vint continuer l’année suivante, 1609, également à Coïmbre. Les t. met iv, terminés par l’auteur et prêts à être publiés dès 1615, ne parurent pourtant qu’en 1624 et 1(125. l’un et l’autre à Lyon. On a conservé le manuscrit original du t. iv, avec les remarques des réviseurs. Rivière, n. 519. Comme certaines parties du De religione, et notamment du dernier tome, ont été ensuite éditées à part, Rivière, n. 143, 1 I 1. 1 16, 156, et comme les citations qu’on en fait ne sont pas toujours faciles à retrouver dans l’ouvrage complet, voici la division de celui-ci. Les deux premiers tomes, consacrés à la vertu de religion, embrassent, en six traités formant 24 livres de 440 Chapitres au total, l’un, ce qu’on peut appeler le culte en général (3 traités), l’autre, la prière, le serinent, le vœu. Donc quand on voit citer le Oc oratione de Suarez, il s’agit, non pas d’un livre spécial, mais du quatrième traité de son grand ouvrage, le premier du t. ii, au quatorzième volume de l'édition Vives. Les