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2959 SYMEON LE NOUVEAU THEOLOGIEN

SYMÉON MÉTAPHRASTE 2960

SeoXoyou Ta EÙpiaxâpeva BnrjpTifvévà ; {ç Svo, Venise, 1790, réimprimée à Syros (= Smy’rne) en 1886 ; éditions partielles : P. G., t. cxx, col. 321 sq., traduction latine de J. Pontanus (Symeonis junioris opusc, Ingolstadt, 1603) ; la lettre sur la confession dans K. Holl, Entliusiasmus und Bussgewàtt, Leipzig, 1898, p. 110 sq. ; un discours inédit sur « ceux qui pensent avoir inconsciemment en eux l’Espiit-Saint, sans aucun sentiment de sa vertu », dans I. Hauslierr, La méthode d’oraison hésychaste dans Orientalia cbristiana, t. ix, 1927, p. 173 sq. ; Hymnes 4, 5, 10, 15, dans P. Maas, A us Poésie des Mystikers Symeon, Beitràge zur Geschichle des christlichen Altertums und der byzantinischen Literatur, Eestgabe Alb. Ehrhard, Bonn, 1922, p. 328 sq. ; hymne 17 dans G. Soyter, Byzant. Dichtung, Heidelberg, 1931, p. 28 sq. ; traductions en langues modernes : allemand, M. Buber, Eksiatische Konfessionen, 1909, contient quelques extraits des discours et K. KirchhofT, LichtvomLicht, 1930, les hymnes ; en français, M. Lot-Borodine, Hymnes et discours, dans Vie spirituelle, t. xxvii-xxviii, 1931 : choix d’extraits traduits d’après une version russe.

III. Répertoires et études.

L. Allatius, De Symeonum scriptis diatriba, Paris, 1664, cf. P. G., t. cxx, col. 287 sq. ; Fabricius, Biblioihec. græc., t. x, Hambourg, 1737, p. 299 sq. ; A. Ehrhard-K. Krumbacher, Geschichte der byz. Literatur, Munich, 1897, p. 154 sq. ; K. [Holl, Entliusiasmus und Bussgewalt beim griechischen Mànchtum. Eine Studie zu Symeon dem neuen Theologen, Leipzig, 1898, p. 1-137 et passim ; du même, Symeon der neue Theologe, dans Proies I. Healencyclopâdie, 3 « éd., t. xix, 1903, p. 215-219 ; H. Koch, Historisches Jahrbuch, 1900, p. 58 sq. ; J. Bois, Les hésychastes avant le XIV’siècle, dans Échos d’Orient, t. v, 1901 ; K. Holl, Gesammelte Aufsàtze zur Kirchengeschichte, t. il b, 1928, p. 403-410 ; I. Hauslierr, Vie de Symeon… (supra), introduction, et La méthode d’oraison (supra), p. 111-118, 120-129 ; M. Jugie, Les origines de la méthode d’oraison des hésychastes, dans Échos d’Orient, t. xxx, 1931, p. 179 sq. ; M. Lot-Borodine, La doctrine de la « déification » dans l’Église grecque jusqu’au XIe siècle, dans Bévue de l’histoire des religions, t. cv, 1932, p. 5 sq., t. cvi, 1932, p. 515 sq., t. cvii, p. 8 sq. ; du même, Le mystère du « don des larmes » dans l’Orient chrétien, dans Vie Spirituelle, t. xlviii, p. 65 sq. ; J.-M. Hussey, Church and learning in the byzantine Empire (867-1185), Londres, 1937, p. 201 sq.

et passim.

J. Gouillard.

4. SYMEON LOGOTHETE ET MAGIS TROS, surnommé LE MÉTAPHRASTE

(t probablement dans le dernier quart du xe siècle).

I. Vie.

Les titres de Logothète et de Métaphraste, parfois accolés séparément à Symeon, s’appliquent à un seul et même personnage, haut fonctionnaire et hagiographe : l’argument paléographique comme l’argument historique le prouvent ; ce personnage a exercé son activité au milieu et dans la seconde moitié du xe siècle : ces conclusions sont acquises. Une récente tentative de reporter le personnage au xie siècle (S. Eustratiadès, Zu[i.ecov Xoyo6sty)ç ô [iszy.^parsrffi. Xpôvoç tv)ç àx|jôjç, dans’Etcetï)p « ; ’Eraip. (3uÇav-v. <T7rouSôiv, t. VIII, 1931, p. 47 sq. ; t. x, 1933, p. 26 sq.) a été reconnue dépourvue de tout fondement critique : non seulement ses preuves sont controuvées et se retournent contre elle (cf. F. Dôlger, Byz. Zeitschr., t. xxxiii, 1932, p. 400-401, et t. xxxiv, 1934, p. 401402), mais la tradition manuscrite nous présente des témoins tellement anciens du Ménologe Métaphrastique que, si l’on admettait la chronologie d’Eustratiadés, ils seraient contemporains de l’enfance ou de la jeunesse de Symeon ; cf. sur ce point, A. Ehrhard, L’eberlieferung und Bcsland der hagiographischen… Literatur der griech. Kirche, I re part., t. ii, Leipzig, 1938, p. 3Il sq.

Ces conclusions sont néanmoins encore récentes. Rarement chronologie fut plus durement mise à l’épreuve que la présente. Les nombreuses opinions formulées — et dont les extrêmes se fixent sur le vu" et le xive siècle — ne présentent même plus assez d’intérêt pour en rendre utile l’inventaire. Rappelons seulement la théorie qui eut la vie la plus longue et qui était encore admise, par exemple, par Rambaud,

L’Empire grec au Xe siècle. Constantin Porphyrogénète, Paris, 1870, p. 92-104 : Allatius, De Symeonum scriptis, P. G., t. exiv, col. 18 sq., après M. Psellos du reste, ibid., col. 204 D, s’était laissé prendre à un détail autobiographique jeté dans la Vie de sainte Théoeliste de Lesbos par l’auteur. Celui-ci affirme avoir participé à l’expédition de l’amiral Himérios en Crète (902). On a constaté depuis — notamment après la publication des Mvi, (zeïa ayi.oAOYi.xa de Theophilos Ioannou, Venise, 1884, p. 1-17, 18-39 — qu’il existe plusieurs recensions du texte : l’originale qui est de Nicétas Magistros, et une métaphrase très ressemblante, qui provient de Symeon, que l’on avait crue bien à tort être l’originale. Cf. Acla sanct., novembr., t. iv, 1925, p. 221 sq.

La publication de textes restés inédits, l’examen attentif des compositions de Métaphraste n’ont pas cessé, depuis 1880 environ, d’appuyer la chronologie désormais en possession d’état. Trois précieux témoignages extrinsèques apportent des données concordantes : 1. Le chroniqueur Yahya-ibn-Sa’id (mort vers 1066) note dans son Histoire : « La quatrième année du règne de Rasile II, le Bulgaroctone), Nicolas Chrysobergios fut élu patriarche de Constantinople. Après avoir siégé pendant douze ans, il mourut. A cette époque, fut connu Symeon secrétaire et logothète qui composa les histoires des saints et de leurs fêtes. » Édit. I. Kratchkovsky et A. Vasiliev, dans Patr. Orient., t. xxiii, p. 402. Le passage avait été signalé, dès avant la première édition de la Chronique, en 1880 par V. Vasilievskij, La vie et les œuvres de Symeon Métaphraste, (en russe), dans le Journal du ministère de V Instruction publique, Saint-Pétersbourg, t. ccxxii, p. 379 sq. — - 2. Peu après, A. Papadopoulos Kérameus éditait le synaxaire d’une acolouthie consacrée par Marc d’Éphèse (1451) à Symeon Métaphraste, MaupoyopSdcTetoç p16Xt, o6Y)xr), ’AvéxSoTa éXXYjvixà, Constantinople, 1884, p. 100-101. A côté de traits qui rappellent M. Psellos, P. G., t. exiv, col. 184 sq., la pièce fournit des précisions capitales qui trahissent une source beaucoup plus ancienne. E. von Dobschiitz suggérait qu’il pourrait y avoir eu à l’origine une épitaphe du héros, dont on signale le lieu du tombeau. Protest. Realencyklopàdie, 3e édit., t. xix, p. 211. Nous apprenons ainsi que Symeon a servi comme logothète les empereurs Nicéphore Phocas († 969), Jean Tzimiscès († 976), Basile II (976-1025) : ’EtïI tûv xoivwv Tcpay^âTcov xaOîo"Tarat, xal XoyoOéttiç [j.ÉY a Ç X et H OTOVe ^~ toci, xal xotç [xeraÇù Paai, Xsùaaai Ocoxâ xal’IcoâvvY]… ÛTT^psT^oaç, …tô) |i.£T’aÙTOÛç BamXsîcp tôj IIop<pupo-Yew /jTtp tt)v roxTpcôav te xal 7ra7TT : ô)av àp’/jr]^ àvaato^si xal o-uyxaOlo-TTjai xal yîveTai toutw Ta TO&VTa.., loc. cit., p. 101. — 3. Enfin une notice d’Éphrem le Petit Mtsiré, hagiographe géorgien de la fin du xie siècle, concorde avec les données précédentes. Elle débute ainsi : « Symeon magistre et logothète vivait au temps de l’empereur Basile qui occupa le trône grec jusqu’à son frère, Constantin. » Suivent des détails sur l’activité hagiographique de Symeon, les difficultés qu’elle lui aurait causées avec Basile et la consécration officielle finalement réservée à son œuvre. Cf. K. Kekelidze, Symeon Métaphraste dans les sources géorgiennes (en russe), dans les Travaux de l’académie ecclésiastique de Kiev, 1910, p. 187-190 ; Analecta bail., t. xxix, 1910, p. 357-359. — On devrait signaler aussi une épitaphe inédite de Symeon par Nicéphore Ouranos, haut dignitaire dans le dernier quart du xe siècle et le premier du xie. Si elle ne semble guère apporter des détails concrets, elle a du moins l’intérêt d’être le témoignage le plus ancien et de réunir expressément sur le même personnage les épithètes de logothète et d’hagiographe. Noir A. Ehrhard, L’eberlieferung…, loc. cit., p. 307-308.