Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 15.1.djvu/10

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TABARAUD (M ATHIEU-M ATHURIN)

prouvent la science et le talent de celui-ci, et dont le ton est plus modéré que dans ses autres écrits ; 2e éd. augmentée, 1824. Voir les Mélanges de philosophie, t. v, p. 414-435 et Ami de la religion, 1825, t. xliv, p. 145. _ H donne en 1820 une 2e éd. Des interdits arbitraires de dire la messe, avec V Appel comme d’abus. Questions sur l’habit clérical, Du célibat des prêtres. Il rêve d’une réunion de l’Église catholique avec les protestants : les deux confessions « feront régner entre elles une parfaite harmonie dans leurs rapports extérieurs » . — - Lettre à M. de Bausset pour servir de supplément à son histoire de Fénelon, Paris, 1809, in-8°, 180 p. ; Seconde lettre à M. de Bausset, Limoges, 1810, in-8°, 245 p. La première s’occupe du quiétisme, la deuxième du jansénisme en faveur de qui elle intervient. Les deux ont été rééditées en un seul volume, Supplément aux vies de Fénelon et de Bossuet, 1822, in-8°, 526 p. Il blâme tout ce qu’ont fait contre les jansénistes, les papes, les évêques, le clergé ; les jésuites se sont trompés en poursuivant une secte chimérique.

En 1811, Tabaraud fut nommé censeur de la librairie, ce qui lui permit d’avoir une certaine influence sous M. de Pommereul, directeur général de la librairie, pour entraver la publication des livres de théologie et de piété qui n’étaient pas favorables à ses idées jansénistes, favoriser la Théologie de Lyon, aux dépens de celle de Bailly. Il publie : Essai historique et critique sur l’institution des évêques, Paris, 1811, in-8°, 191 p. Il cherche dans la préface à concilier ce qu’il dit ici avec le traité qu’il avait publié en 1792 sur l’élection. En 1811, Pie VII était prisonnier à Savone ; l’auteur essaie de prouver que, s’il refuse des bulles à une grande Église, celle-ci a le droit de revenir à l’ancienne discipline et de faire instituer les évêques par le métropolitain. L’Essai fut mis à l’Index le 17 décembre 1821. Lamennais le critique vivement dans sa Tradition des Églises sur l’institution des évêques, 1818, t. ii, p. 376 ; t. iii, p. 288. — Observations sur le prospectus et la prélace de la nouvelle édition des Œuvres de Bossuet, Paris, 1813, in-8°, 57 p., écrit dirigé contre l’édition de Versailles annoncée par Hémery d’Auberive : sans faire de Bossuet un janséniste, il rappelle qu’il prodigua son estime à quelques-uns d’entre eux. — Du pape et des jésuites, anonyme, Paris, 1811 ; 2e éd., 1825. Pic VII venait de rétablir la Compagnie de Jésus. Tabaraud reproche à celle-ci « cette intolérance orgueilleuse qui la portait autrefois à ne souffrir de bien que celui qui était fait par elle » . L’Ami de la religion dit que l’auteur est de « ces esprits tenaces sur lesquels l’expérience n’a point de prise, des aveugles qui ne savent ni lire dans le passé, ni juger le présent, ni prévoir l’avenir » , t. iii, p. 185. — Du divorce de Napoléon et de son mariage avec Marie-Louise, Paris, 1815, in-8°, 56 p. Conséquent avec les idées développées dans ses autres ouvrages, il affirme la validité du premier mariage de Napoléon et la nullité du second.

De l’époque de la Restauration date : Histoire de Pierre de Bertille, cardinal de la sainte Église romaine, ministre d’État, chef du conseil de la régence, suivie (l’une notice historique des supérieurs généraux de cette congrégation, Paris. 1817, 2 vol. in 8°. Cet ouvrage, rédigé avec soin, a le grand avantage de faire mieux connaître l’opinion que l’on se faisait de l’Oratoire au moment de la Restauration ; il est plus complet que celui de Mabcrt, bien inférieur aux trois volumes de l’abbé Houssaye. L’Ami de la religion lui reproche de s Vire attardé à raconter des minuties et d’en avoir profité pour faire valoir son espril de parti, 1818, t. xv, p. 321 ; t. xvi, p. 113. — Observations d’un ancien eanoniste sur la ((invention du Il juin 1817, Paris. 1HI7. in-8°, 7 ! l |>. Tabaraud s’y montre niécnn

tent (i<- tout et de tout le monde, ennemi de tous les

ordats. Il en veut aux vivants et aux moi

ceux en particulier qu’il accuse d’ultramontanisme. Voir Ami de la religion, 1817, t. xiv, p. 113, n. 347. — MAI. de Bausset et Lamennais, justification de Lequeux et des éditeurs de Bossuet ; des systèmes de M. de Lamennais sur les traductions de la Bible et sur la lecture de l’Écriture-Sainte, Paris, 1820, in-8°, 24 p. — Défense de la déclaration du clergé de 1682 : il relève encore une aberration importante de M. de Bausset, Paris, 1820, in-8°, 48 p. — - Examen de l’opinion de M. le cardinal de La Luzerne, sur la publication du Concordat, Paris, 1821, in-8°, 23 p.. réfutation de la brochure : Du pouvoir du roi de publier par une ordonnance le concordat de 1817. Il se moque de la soumission obséquieuse des évêques : ils auraient dû réclamer le droit de délibérer eux-mêmes ; le pape ne peut intervenir directement dans le gouvernement de notre Église ; tout au plus pouvait-il obliger à ce qu’on lui communiquât la nouvelle organisation. Voir Ami de la religion, 1825, t. xxxii, p. 320. — De l’inamovibilité des pasleurs du second ordre, Paris, 1821, in-8°, 92 p., avec Supplément. Il prend la défense des prêtres qui sont mal avec leurs supérieurs et ont été frappés d’interdit.

— Observations sur l’éloge de M. du Bourg, 1822, in-8°.

— Des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie avec quelques observations sur le bréviaire de Paris, par un vétéran du sacerdoce, Paris, 1823, in-8°, 14 p. de préface dans laquelle il se nomme théologien de profession, élève de la vieille école. Il attaque la nouvelle dévotion, se plaint de l’enseignement du clergé, signale partout l’ultramontanisme. Il critique le nouveau bréviaire qui ne respecte pas les droits des chapitres, chicane sur quelques changements, sur l’introduction de l’office de sainte Colette, de saint Pie V. Voir Ami de la religion, 1823, t. xxxvi, p. 272. Tabaraud publia une 2e éd., avec réponse aux attaques.

Quérard signale une brochure, Des appels comme d’abus et de l’usage que le Conseil d’Étal en a fait au sujet d’une lettre à M. le cardinal de Clermont-Tonnerre, par un ecclésiastique, Paris, 1824, in-8°. À la même polémique appartient Réflexions sur l’engagement exigé des professeurs de. théologie d’enseigner la doctrine contenue dans la déclaration de 1682, Paris, 1824, in-8°, 47 p. Ces réflexions sont dirigées contre M. de Clermont-Tonnerre, archevêque de Toulouse, qui refusait au gouvernement le droit de s’immiscer dans l’enseignement des séminaires. — Examen de deux propositions de lois qui doivent être (ailes aux Chambres sur la célébration du mariage et sur la tenue des registres de l’étal civil. Limoges et Paris, 1821, In-8°, 64 p. Il répète ce qu’il a écrit dans la dernière édition des Principes, s’élève contre un projet de loi qui obligeait à faire le mariage religieux avant l’acte civil, loi dont il ne fut jamais sérieusement question. — Lettre à M. Bellarl sur son réquisitoire du -T0 juillet contre les journaux de l’opposition. Paris, 1825, in-8°, 16 p. Il reproche à M. Bellart, procureur général à la cour royale de Paris, de s’endormir sur les progrès de l’ultramontanisme, sur les jésuites, etc, — Histoire critique de l’assemblée générale du clergé de France en 1682 el de la déclaration des quatre articles qui y furent adoptés, suivie du discours de M. l’abbé l’Ieury sur les libertés de l’Église gallicane, Paris, 1826, in-8°, 406 p. En résistant à l’édit de Louis IY, le clergé est rebelle aux lois de la patrie et a l’intérêt de la religion : « Je sais bien, dit-il, qu’on n’a pas à redouter aujourd’hui la puissance du pape sur le temporel… Il n’en travaille pas moins ; i alarmer les esprits à cet égard ; il met ses conjectures : i la place des fails. ses soupçons a la place de l’évidence. » Ami de la religion, 1826, t. L, p. SI, Essai historique et critique sur l’état des jésuites en France depuis leur arrivée dans le roi/aïunc jusqu’au temps présent. Paris, 1828. in 8°, 304 p. L’ouvrage parut en même temps que l’oidiumante du Ht juin