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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 2.2.djvu/55

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CALVINISTES — CAMALDULES

Le baianisme et le jansénisme, tout en le combattant, relèvent en partie du calvinisme.

Enfin, au sein même du calvinisme, certaines théories du maître donnèrent naissance à de vives controverses. La plus célèbre est celle qui, relativement à la prédestination, mit aux prises Arrninius et Gomar, aux Pays-Bas. Voir Arminius, t. i, col. 1968-1971.

A. Baudrillart.


CALYVAS Georges, théologien grec du xvie siècle, né à Rhodes. On a de lui un recueil contenant les réponses à cinquante questions théologiques : Ἐρωταποκρίσεις θεολογικαὶ πεντήκοντα. L’auteur y réfute l’enseignement latin du Filioque, du purgatoire, des azymes, etc.

Fabricius, Bibliotheca græca, t. xi, p. 627 ; t. xii, p. 134 ; Lambecius, Commentariorum de augustissima bibliotheca cæsarea vindobonensi liber quintus, Vienne, 1778, col. 497-502 ; Zaviras, Νὲα Ἑλλὰς, Athènes, 1872, p. 228-229 ; Sathas, Νεοελληνικὴ φιλολογία, Athènes, 1868, p. 175 ; Démétrakopoulo, Ὀρθόδοξος Ἑλλάς, Leipzig, 1872, p. 125-126 ; le même écrivain donne la liste complète des réponses de Calyvas dans les Προσθῆκαι καὶ διορθώσεις εἰς τὴν νεοελλνικὴν φιλολογίαν Κωνσταντίνου Σάθα, Leipzig, 1871, p. 14-16 ; Meyer, Die theologische Litteratur der griechischen Kirche, Leipzig, 1899, p. 119-120.

A. Palmieri.


CAMALDULES. —
I. Origines.
II. Congrégations diverses.
III. Règles et constitutions.
IV. Saints et écrivains.

I. Origines.

L’ordre des camaldules eut pour fondateur saint Romuald, abbé de Saint-Apollinaire de Classe. Après avoir réformé son abbaye et fondé en Italie plusieurs monastères, auxquels il prescrivit l’observance de la règle bénédictine surchargée d’un certain nombre de pratiques austères, il se retira dans une solitude des Apennins, non loin d’Arezzo, du nom de « Camaldoli ». Ce fut le berceau de son ordre (1012). Ses premiers disciples menèrent avec lui la vie érémitique. Ce fut, au reste, le caractère distihetif de cette famille religieuse, bien qu’elle ait compté dans la suite des monastères de cénobites. Après la mort de son fondateur (1027), l’ordre se développa lentement ; il ne comptait que neuf maisons, lorsqu’il reçut, en 1072, l’approbation du pape Alexandre IL Le B. Rodolphe, qui gouverna l’ordre peu de temps après (1082), perfectionna son organisation et travailla à le répandre, établit les premiers monastères de femmes et obtint de Paschal II de nouvelles bulles. Voici le nom des principaux monastères à cette époque : Camaldoli, où résidait le supérieur général et qui comprenait le Saint-Hermitage et la communauté de Fonte liuono ; Popienne, Prato-Vecchio, Saint-Sauveur de Florence, Saint-Pierre d’Arezzo, Saint-Frian de Pise et Anghiari, situés en Toscane.

D’autres fondations vinrent dans la suite, et des monastères anciens furent agrégés à l’ordre. Tels furent Classe, Val de Castro, et surtout Fonte Avellane, illustré par saint Pierre Damien, et Saint-Grégoire du Mont-Cœlius A Rome. Saint-Michel de Muriano fut fonde’près de Venise, en 1212. La vie érémitique avec toutes ses austérités demandait une solitude à peu près complète. Les carnaldules ne surent pas la garder toujours. Les rapports avec l’extérieur affaiblirent en eux la vie religieuse. La plupart préférèrent la vie cénobitique, qui prit dès hez eux une place prépondérante. Ils ne purent non plu échapper au relâchement qui envahissait la plupart des monastères italiens. Pendanl que les papes les comblaient de privilèges, les fidèles se plaisaient à les enrichir. Cette forlune ne lit qu’accroître le relâchement.

Malgré la décadence de la vie régulière, cet ordre avait encore dans son sein, au xv siècle, quelques hommes vertueux sur lesquels le pape Eugène IV pul Compter pour établir la réforme. Le plus célèbre’Ambroise de Portico, surnommé le camaldule, élu généra] au chapitre de Sainte-Marie de Urano (1431), Voir t. I, col. 953-951. Cette réforme aboutit à un groupement des monastères existants en congrégations, avec une organisation et des constitutions propres à assurer le maintien de la vie régulière. Ce renouvellement de la discipline amena, comme toujours, un redoublement d’activité au service de l’Église.

II. Congrégations. —

L’unité de l’ordre se conserva jusqu’à la fin du XVe siècle. La nécessité de la réforme lit alors une obligation de le scinder. Neuf monastères résolurent, au chapitre de Pise (1446), de supprimer les abus, et pour rendre cette résolution efficace, les supérieurs renoncèrent eux-mêmes à la perpétuité de leur office. Cette bonne volonté fut éphémère. L’abbé de Saint-Michel de Muriano, pour reprendre efficacement l’œuvre de la réforme, sollicita l’intervention du Sénat de Venise ; on vit alors les monastères des Anges de Florence, de Saint-Renoit, de Saint-Michel et de Saint-Mathias de Muriano, des Prisons, de Saint-Savin de Pise, de Sainte-Rose de Sienne, des Anges de Bologne, et de Saint-Jean de la Judaïque se réunir en congrégation distincte (1476). Ce fut la congrégation de Muriano. D’autres maisons ne tardèrent pas à adopter ses observances et acceptèrent l’autorité de ses supérieurs. Ce furent en particulier, Saint-Grégoire du Cœlius, Saint-Apollinaire de Classe, Fonte Avellane, Fabriano, Volaterra et Urano. Elle compta en tout trente-cinq monastères d’hommes et huit de femmes. Il y avait, en outre, douze maisons de femmes placées sous la juridiction de l’ordinaire. On menait dans toutes ces maisons la vie cénobitique. Cette congrégation a été prospère en Italie pendans les XVIIe et xviiie siècles. Les guerres de la Révolution et de l’Empire ont ruiné ou détruit beaucoup de monastères. La persécution a supprimé ceux qui avaient échappé « à ces désastres. Saint-Grégoire du Cœlius est la seule maison importante que cette congrégation conserve.

La vie érémitique ne fut jamais interrompue dans le désert de Camaldoli. Ce monastère porte le nom de Saint-Hermitage. Il ne prit aucune part au mouvement réformateur de Muriano. Ceux qui restèrent étrangers à la nouvelle congrégation continuèrent à vivre sous l’autorité nominale de son supérieur. Léon X unit ces deux congrégations (1513) sous le titre de Saint-Hermitage et de Saint-Michel de Muriano ; la nouvelle congrégation embrassait l’ordre entier. Camaldoli redevint maisonmère. Cette union entre ermites et cénobites présentait quelque chose d’anormal, qui devait un jour la faire échouer. Les besoins des uns et des autres n’étaient plus les mêmes. L’un des hommes, qui avaient le plus travaillé à cette union, le vénérable Paul Justiniani, était un fervent de la vie érémitique. Il entreprit de multiplier les ermitages. Des disciples se joignirent à lui et en quelques années il réussit à faire plusieurs fondations. Les monastères portaient le nom d’ermitages. On y suivait la règle des cainaldules, sans toutefois appartenir à la congrégation. La première fondation fut celle de MassiaCO, dans les Apennins.

Paul Justiniani conservait toules les sympathies de ses anciens supérieurs. Afin de maintenir la régularité parmi les ermites, il dut cependant les organiser en une congrégation, qui eut, après sa mort (1528), son centre à Monte Corona, dépendance de l’abbaye de Saint-Sauveur de MontaigU, voisine de Permise. Elle prit le nom de congrégation de Monte Corona. On es^.ia à diverses reprises de l’unir à la congrégation de Camaldoli (en 1540 et en 1633), mais ces tentatives n’eurent aucun résultat durable.

La congrégation de Camaldoli ou du Saint-Hermitage fut des deux la moins nombreuse et aussi la moins austère. Elle ne comptait guère que si maisons, s ; ms compter le monastère on’te Buono, situé au pied de la montagne de Camaldoli. La persécution > diminué considérable ni le nombi leux s. ms toutefois faire disparaître leur congrégation. Celle de