Isaïe attribut’à saint Basile, reproduit l’exégèse allégorique d’Origène sur Is., tv. I, Septem mulieres apprehendent virum, P. G., t. xxx, col. 33C, et s’appuie sur le texte Is., xi, 2, pour prouver que toute sagesse humaine et divine vient du Saint-Esprit. Jbid., col. 415.
— Saint Cyrille de Jérusalem voit, dans le même texte d’Isaie, l’affirmation de l’indivisibilité du Saint-Esprit dans la diversité de ses inlluences. Cat., xvi, P. G., t. xxxiii, col. 960, cf. col. 950, 953.
Saint Grégoire de Nazianze († 390), Orat., xii, in Pentecosten, l’.G., . xxxvi. donne un tableau d’ensemble de l’opération du Saint-Esprit. Au n. 13, col. 446, la recension des texles scripturaires débute par le rappel du texte d’Isaïe, xi, 2, déjà cité, n. 3, col. 431, avec celle glose : Isaïe, à mon avis, appelle ordinairement du nom de 7cve-j(j.a7a les opérations, èvepYsfa ; , de l’Esprit-Saint. Ailleurs, l’Esprit de Dieu est nommé… Esprit de sagesse, de prudence, de conseil, de force, de science, de piété, de crainte de Dieu, parce qu’il produit tout cela, tioiyiti"Lôv wjtmv. Orat., xi, n. 29, P. G.. t. xxxvi, col. 166, cf. col. 442. Tous ces textes indiquent une activité efficiente efficace, que saint Grégoire a d’ailleurs caractérisée d’un mot bien significatif, lorsqu’il se dépeint lui-même devenant, à la lecture des œuvres de saint Rasile, opravov xpourfu « vov IIveJu.aTi. Oral., xi. iii, col. 585.
Saint Grégoire de Nysse (-Jvers 394) conclut de ce que les Macédoniens reconnaissent au Saint-Esprit le pouvoir de donner les charismes, qu’il faut lui rendre un culte. Adc. Macedonianos, P. G., t. xi.v, col. 13291331. Les homélies de saint Macaire (y 390) constituent un véritable monument à la gloire des dons du Saint-Esprit en général, sans cependant que ies sept dons y soient une seule fois nommément désignés. P. G., t. xx xiv, 1 loin i l. ix, col. 535 ; homil.x, col.543 ; homil. xxx, col. 719 sq., etc. Il en est de même du Liber de S/tiritii Sancto de Didyme d’Alexandrie, vers 395, qui attribue au Saint-Esprit la plénitude des dons de Dieu. P. G., t. nxxix, col. 1035 ; cf. col. 1043, 1049, 1061. Par contre, le même auteur, De Trinilate, l. II, cile le texte d’Isaïe, xi, 2, pour prouver la divinité du Saint-Esprit, P. G., t. xxxix, col. 467, cf. col. 702. Ce second livre est un éloge des dons du Saint-Esprit, spécialement le c. vii, col. 559 ; du pouvoir du Saint-Esprit, distribuant les dons comme il l’entend. Didyme en conclut qu’il est l’égal du Père et du Fils. Saint Epipbane, dans l’Ancoratus, parle surtout des charismes, auxquels cependant il entremêle trois des dons nommés par Isaïe : la sagesse, la science et la force. P. G., I. xliii, n. 7, col. 27 ; n. 70, col. 148 ; n. 72, col. 152. Dans le traité Des mystères îles nombres, ouvrage.attribué à saint Épiphane, mais d’un auteur et d’une date inconnus, il est fait allusion à propos du nombre sept aux sept esprits, aux sept dons (charismata), énumérés par Isaïe, P. G., t. xliii, col. 514.
Saint Jean Chrysostome († 407), dans son Exposition sur leps. m. iv, oit la preuve que le Saint-Esprit n’est pas donné au Christ in mensura dans le texte d’Isaïe, xi, 2. En lui, ajoute-t-il, se trouve l’intégrité et l’universalité de la grâce : dans les hommes, une goutte seulement. C’est pourquoi il est dit : Eflundam île Spirilu meo. Joël, il, 28. Suit la description de cette distribution des dons, parmi lesquels la science, le pardon des péchés, les grâces gratis datte, P. G., i. i.v. col. 185. D’autres textes parlent des dons du Saint-Esprit, mais en général ou en tant qu’ils comprennent les charismes, par exemple, In Epis t. 1 ail Cor., homil. xxix, P. G., t. i.xi, col. 2’13sq. ; De S. Pentecoste, n. 4, t. l, col. 458. Une mention formelle des sept dons, De Sanclo Spiritu, P. G., t. i.n, col. 817, doit être attribuée à un pseudo-Cbrysostome presque contemporain du Père de l’Eglise. Ilésycbius (y 133 ; , In Lev., l. I, à propos de l’expression septuagies sep lies, Mattli.. xvill, 25, émet l’idée que ce multiple de sept correspond aux opérations du Saint-Esprit, et il cite Is., xi, 2. P. G., t. xciii, col. 823. Vers la même époque, saint Cyrille d’Alexandrie (y 444), In îsaiam, . I, orat. iii, interprète littéralement Is., iv, I, et déclare inexacte l’interprétation donnée par Origène touchant esseptem mulieres, en tant qu’interprétation littérale du moins, car il en loue la doctrine. De fait, il s’étend un peu plus loin sur cette doctrine, interprétant des sept dons le texte d’Isaïe, xi, 2. Il réédite à ce propos l’idée en circulation depuis Pbilon, de l’impossibilité pour l’Esprit de se reposer sur les hommes, à cause du conllit du péclié. Dans le seul Verbe fait homme, le Saint-Esprit s’est reposé sur la nature humaine, comme sur de secondes prémices du genre humain, et depuis, il se repose et demeure en nous… C’est à un seul Esprit que se rapporte toute cette multiple efficacité : l’esprit de sagesse, d’intelligence… ne sont qu’un même esprit, témoin le texte de saint Paul : Heec omnia operatur unus et idem spirilus. P. G., t. lxx, col. 314-315. Il semble que chez Cyrille, comme chez plus d’un de ses prédécesseurs grecs, les sept dons s’identifient substantiellement avec les charismes paulioiens. Cf. In Joelem, tom. ii, n. 35, P. G., t. lxxi, col. 377 sq. Cette identification est encore plus apparente dans le De adoratione in spirilu et veritate, l. IX, / G ?., t. i.xvin, col. 608, où la doctrine de la plénitude des dons exprimée par le nombre sept est nerveusement saisie, à propos d’un commentaire sur le chandelier à sept branches où se trouvent des réminiscences de Clément d’Alexandrie, voir col. 1757, et sans doute de Philon.
Théodoret (-{ 458) remarque que dans la sainte Ecriture nous lisons non seulement TT/cCy-a, mais 71vej(j.a-a, et il cile [Cor., xiv, 32. Le Christ en tant qu’hommeæu tous ces charismata. In Cantic, I. III, P. G., t.i.xxxi. col. 160. Cette observation, visant la plénitude des charismes du Christ, est reproduite à propos du texte d’Isaïe. xi, 2. In lsaiam, P. G., t. i.xxxi, col. 313. Il semble d’ailleurs que Théodoret entende par là, lui aussi, les charismes prophétiques. Cf. In Episl. ad Rom., viii, 15, P. G., t. i. xxxii, col. 134 ; In E/iist. 1 ad Cor., xi, 3, col. 322.
Le Commentaire d’André de Césarée sur l’Apocalypse, vers 490, à propos des sept esprits, des sept étoiles, des sept yeux de l’Agneau, fait intervenir à plusieurs reprises les sept dons mentionnés par Isaïe. P. G., t. c.vi, col. 223, 243, 256. Cette explication n’est pas admise pour Apoc, i, 4, mais seulement pour les sept llambeaux, iv, 5, et pour les sept esprits, v, 6, par Aréthas de Césarée. In Apoealypsim, P. G., ibid., col. 506, 569, 580.
Procope de Gaza (f528), à propos du texte d’Isaïe, xi, 2, remarque que le Christ n’a pas été simplement touché par l’Esprit comme le commun des hommes. Ceux-ci n’ont pas les dons ù domicile comme lui, mais les reçoivent de Dieu. D’ailleurs, ces dons, ce n’est pas pour lui-même, qui est Dieu, qu’il les possède, mais pour nous. In lsaiam, il, 2. P. G., t. i.xxxvii, col. 2042. Cf. col. 2284, un essai de rattachement des béatitudes évangéliques aux reveû{ji. « T «, idée d’ailleurs mise en circulation depuis un siècle déjà chez les Latins par saint Augustin.
Saint Maxime (-j-662), Quxstiones ad Thalassium, P. G., t. xc, col. 365, enseigne que ce ne sont pas sept esprits, mais sept opérations d’un seul Esprit, qui se sont reposées sur le Sauveur. Ces opérations diverses d’un même Esprit, l’apôtre les appelle des dons, cltarismala, divers… Ile même donc que l’un reçoit la parole de sagesse, l’autre celle de science ou de foi, recensées par le grand apôtre ; ainsi celui-ci le don de la parfaite charité, l’autre le don de la charité parfaite envers le prochain, un autre quelque chose selon le même Esprit. Celui qui avec Isaïe appelle ces dons