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DIACI’.KS — DIACRINOMÈNES


circumdet te semper ; enfin, en présentant le livre des Évangiles, que les nouveaux diacres doivent toucher : Accipite potestatem legendi Evangeliutn in Ecclesia Dei, tant pro vivis quant pro clef une Us, in nomme Domini. Deux oraisons, récitées par l’évéque, clôturent le cérémonial de l’ordination des diacres.

A consulter, outre différents ouvrages cités dans le corps de notre article :

1° Sur l’ensemble de la question : Seidl, Der Diakonat in ilcr katholischen Kirche,’dessen hieratische Wiïrde und geschichtliche Enlwicklung, Ratisbonne, 1884 ; S. Thomas, Sum. theol., III* Suppl., q. xxxiv sq., et les commentateurs de la Somme théologique, par exemple Billuart, De sacramento ordinis, édit. Lequette, t. iiv et Vasquez, In ///" partent, disp. CCXXX V sq. ; ensuite tous les grands traités théologiques ou canoniques sur les sacrements, notamment : Barbosa, Jus eccle. siasticum universum, 1. I ; Drouvenius, De re sacramentoria contra perdelluos hxreticos, Venise, 1737 ; Tournely, Prxlectiones theologicx de sacramentis, Paris, 1739 ; Muszka, De sacramentis N. L. dissertationum theologicarum libri VIII, Vienne, 1758 ; oberndorfer, De sacramento ordinis, Freising, 1759 ; .Merlin, Traité historique et dogmatique sur les paroles ou formes des sept sacrements de l’Église, Paris, 1744, réédité dans le Theologix cursus completus de Migne, t. xxi, et. parmi les modernes, Gaspard, Tractatus canvnicus de sacra ordinatione, Paris, 1893 ; Schanz, Die Lettre von den Sacramenten der katholischen Kirche, Fribourg-en-Brisgau, 1893 ; Oswald, Die dogmatische Lettre von den lieiligen Sakramenten, 5e édit., Munster, 1894, t. n ; Billot, De Ecclesix sacramentis, Rome, 1895, t. n ; Chr. Pesch, Prxlectiones dogmaticx, Fribourg-en-Brisgau, 1897, t. vu ; Noldin, De sacramentis, Inspruck, 1901 ; Gihr, Die lieiligen Sakramente der katholischen Kirche, 2’édit., Fribourg-en-Brisgau, 1902, t. n ; Polile, Lehrbuch der Dogmatik in sieben Bùchern, Paderborn, 1905, t. ni ; S. Many, Prxlectiones de sacra ordinatione, Paris, 1905, p. 9-12, 14-16, 49-54, 439, 448-450, 460-461, 468-469, 473, 475, 476, 478, 480, 508-512.

2’Sur les données scripturaires : Seidl, Der Diakonat in der Apostelgeschichte und den paulinischen Briefen, dans Der Katholik, 1883, t. i, p. 585 sq. ; t. ii p. 40 sq.’ ; Bellamy, art. Diacre, dans le Diction, de la Bible, de Vigouroux ; Belser, Beitriige zur Erkldrung der Aposlelgescltichte, Fribourg-enBrisgau, 1897 ; A. Michiels, L’origine de l’êpiscopat, Louvain, 1900, p. 110, 371, 390 ; Bruders, Die Verfassung der Kirche von den ersten Jahrzehnten der apostolischen Wirksamkeit an bis zum Jahre 115 n. Chr., Mayence, 1904 ; Rose, Les Actes des apôtres, traduction et commentaire, 3° édit., Paris, 1905, p. 5056 ; Lcmonnyer, Épitres de saint Paul, traduction et commentaire, Paris, 1905, t. ii p. 7, 139 ; Ermoni, Les premiers ouvriers de l’Évangile, Paris, 1905, t. n.

3° Sur les premières origines : Sancti Ignatii epistulx, dans les Patres apostolici, édit. Funk, 2e édit., Tubingue, 1901, t. i ; Didascalia et Constitutiones apostolorum, édit. Funk, Paderborn, 1906, t. i ; De Smedt, L’organisation des Églises chrétiennes jusqu’au milieu du iw siècle, dans le Compte rendu du congrès scientifique international, Paris, 1888, t. n ; M « r Rahmani, Testamentum D. N. J. C, Mayence, 1899, p. 161162 ; H. Achelis, Die Canones Hippolyti, dans Texte und Untersuchungen, Leipzig, 1891, t. VI, fasc. 4, p. 168-173. Ajoutez les ouvrages, déjà indiqués ci-dessus, de Bruders et d’Ermoni.

4° Sur le côté et le développement historiques : Hallier, De sacris electionibus et ordinationibus ex antiquo etnovo jure, Paris, 1636, réédité dans le Theologix cursus complétas de Migne, t. xxiv ; Petau, Theologica dogmala, diss. IV, 1. II ; J. Morin, De sacris Ecclesix ordinationibus, Paris, 1655 ; Aringhi, Roma subterranea novissima, Rome, 1651 ; 2’édit., Paris, 1659 ; Thomassin, Vêtus et nova Ecclesix disciplina, Paris, 1088 ; Ciampini, Vêlera monimenta, Rome, 1690-1699 ; Martène, De antiquis Ecclesix rilibus, Rouen (le iv vol. à Lyon), 1700-1706 ; Hahn, Die Lehre von den Sakramenten in ihrer geschichtlichen Entuiicklung innerhalb der abendlândischen Kirclie bis zum Konzil von Trient, Breslau, 1864 ; Laurain, De l’intervention des laïques, des diacres et des dbbesses dans l’administration de la pénitence, Paris, 1899 ; Maltzew, Die Sakramente der orthodox-katholischen Kirche des Morgent andes, Berlin, 1898 ; A. Leder, Die Diakonen der Bischôfe und Presbyter und ihre urehristlichen Vorlàufer, Stuttgart, 1905 (traite principalement de l’archi-diacre) ; Pourrat, La théologie sacramentaire, étude de théologie positive, 2’édit., Paris, 1907.

J. FORGET.

DIACRINOMÈNES. Glaire, Dictionnaire de » sciences ecclésiasti<iues, t. i, p. (il ! ), désigne sous ce nom « une sorte de sectaires qui, d’après l’opinion d’Eutychès, ne voulaient reconnaître aucun chef, parce qu’ils refusaient d’adhérer aux décisions de concile de Chalcédoine et de s’unir à ceux qui prononçaient des anathèmes contre ce même concile. » Il cite comme références Prateolus et liaronius. Or Prateolus, De vilis, seclis, Cologne, 1581, p. 1445, ne parle que des acéphales. Baronius, Annales, an. 431$, n. 1, 21, rapporte d’abord l’opinion du diacre Liheratus, Breviarium, iivi ix ; édit. Garnier, Paris, 1675 ; P. L., t. lxviif, col. 984 988, d’après laquelle le nom d’acéphales remonterait au milieu du ve siècle et s’appliquerait pour la première fois à ceux qui, ne voulant pas tenir compte du pacte intervenu entre Jean d’Antioche et Cyrille d’Alexandrie, sous prétexte qu’on n’aurait pas dû faire la paix avec le patriarche d’Alexandrie sans avoir préalablement condamné les douze chapitres qu’il avait formulés contre Nestorius, abandonnèrent à la fois le parti de Jean d’Antioche et de Cyrille et restèrent sans chef pour célébrer leurs synaxes. Dans la suite, Annales, an. 482, n. 42 ; an. 492, n. 44, Baronius ne parle que des acéphales. Les diacrinomènes seraient donc à identifier avec les acéphales. Or, il n’en est rien. Les acéphales n’ont été que l’un des groupes nombreux formés parmi les diacrinomènes. Ceux-ci constituent plutôt l’ensemble des opposants du concile de Chalcédoine et des partisans plus ou moins tranchés d’Eutychès et du monophysisme.

C’est Léonce de Byzance qui nous renseigne à ce sujet, car il les connaissait bien et les a solidement réfutés, dans la première moitié du vie siècle. Or, d’après Léonce de Byzance, De seclis, act. iv, 7, P. G., t. lxxxvi. col. 1225, lorsque saint Léon eut approuvé la condamnation et la déposition d’Eutychès par Flavien, patriarche de Constanlinople, les 51axpiv6(ievot, le mot est de lui et est traduit par hassitantes, les hésitants, doutèrent de la lettre du pape. Sur la réclamation d’Eutychès, l’empereur chargea Dioscore, patriarche d’Alexandrie, d’examiner la sentence portée par Flavien. Celle-ci fut rapportée etEutychès réintégré. Mais le concile de Chalcédoine, en 451, donna raison à Flavien, déjà décédé, frappa d’anathème Eutychès et condamna Dioscore à l’exil.

A partir de ce moment et pour plus d’un demi-siècle, l’Église d’Alexandrie fut en pleine anarchie. Les monophysites y eurent des évêques et y formèrent plusieurs groupes, entre autres celui des acéphales, qui répudièrent Pierre Monge parce qu’il avait accepté Yttenolicon de Zenon. De seclis, act. v, 2, col. 1229. A Zenon succéda l’empereur Anastase (491-518), qui était diacrinomène, De sectis, act. v, 2, col. 1229, et qui favorisa de tout son pouvoir les eutychiens, aidé par Sévère, patriarche d’Antioche, et parTimothée, patriarche d’Alexandrie. Mais à sa mort, Justin d’abord, puis Justinien (527-566) résolurent de faire rendre au concile de Chalcédoine l’obéissance qui lui était due, pour supprimer toute division entre catholiques et monophysites. Leur tentative ne fut pas couronnée de succès. Elle détermina au contraire de nouvelles discussions théologiques, de nouveaux groupements eutychiens, séparés les uns des autres, ou par de simples questions de personnes, ou par des points de doctrine secondaires. Et c’est surtout à Alexandrie, dans ce milieu surexcité, où s’étaient réfugiés Sévère d’Antioche et Julien d’IIalicarnasse, que la résistance des diacrinomènes se lit sentir.

Léonce de Byzance prit alors la plume pour réfuter ces sectaires. Il expose les objections diverses qu’ils empruntaient soit à l’histoire, De sectis, act. VI, col. 1233-1237, soit à la philosophie, act. vu. col. 12401252, soit aux témoignages des Pères, act.. vin-ix,