Page:Alfred de Bougy - Le Tour du Léman.djvu/453

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Blonay, — celui qui m’occupe, — et des Blonay catholiques, monarchiques, sujets de Charles-Albert ; il y a sur la rive droite, en Suisse, tout en face, un autre château de Blonay, et des Blonay protestants, républicains, citoyens vaudois — et barons malgré tout cela.

Reste à savoir lequel de ces châteaux s’éleva le premier... je l’ignore, mais je suis porté à penser que ce fut celui du canton de Vaud : — j’y ferai une ascension dans quelques jours.

Suivant toute probabilité les Blonay catholiques quittèrent ce vaste et imposant manoir, passèrent le lac, s’établirent en Savoie et reçurent du souverain, — comme dédommagement de ce qu’ils avaient abandonné par conviction, — une terre où s’éleva un nouveau fief qui prit le nom de l’ancien, mais qui n’a pas à beaucoup près l’importance de celui-ci.

Un M. de Blonay, mort depuis peu, était ambassadeur de S. M. Sarde près la Confédération ; il résidait à Lausanne.

Encore un château lézardé, délaissé, abandonné à des tenanciers.

Quant à l’oratoire, il n’appartient plus au culte, la porte est sans battant et les fenêtres n’ont pas de vitraux, pas même de vitres. Un bâton chargé de filets traverse son enceinte exiguë et s’appuie sur une pierre brute qui supportait l’autel.