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CYBÈLE

rais, nous soutirons simplement de l’intérieur du globe la fonte naturelle qui constitue sa masse incandescente souterraine, ainsi que l’indique très bien le poids spécifique de la planète, poids dont l’ensemble est de beaucoup supérieur à celui de la seule croûte superficielle, ce qui montre que les lourds métaux sont au fond, à des distances de la surface qui varient selon leur nature et ne demandant qu’à être pompés. Pourquoi a-t-on tardé si longtemps à puiser à même la grande chaudière souterraine dont nous séparent à peine 50 kilomètres d’écorce terrestre ? Ce sont toujours les choses les plus simples auxquelles on songe en dernier. Toujours est-il que depuis que des flots inépuisables de métaux fondus coulent à discrétion dans les moules de nos diverses industries, ils servent à tous les emplois, les plus vils comme les plus nobles. Naturellement leur ancienne valeur commerciale s’est trouvée tout à fait dépréciée, au point que leur usage monétaire n’est plus conservé que pour la menue monnaie de billon qui est en or, et les valeurs fiduciaires restent les seuls éléments représentatifs de toutes les transactions de quelque importance.

— Pour un progrès sérieux, voilà un progrès sérieux, et mon siècle déjà si fier de ses découvertes et de son industrie, n’en est pas encore là. Les