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CYBÈLE

peu compliquée, demande encore certains développements.

La voiture en effet ralentissait son allure et s’approchait d’une belle entrée d’où s’aperçevait une cour ornée en son centre d’un élégant bassin et de plantes aquatiques rappelant les plus beaux patios de l’Andalousie. Namo le premier sauta lestement du véhicule et fut reçu dans les bras de sa mère qui, prévenue, l’attendait et s’avançait déjà puis après les premiers instants d’effusion, il présentait son nouvel ami qui était aussitôt accueilli le plus gracieusement du monde sans que son air et son costume étrangers parussent être trop remarqués.

De même qu’à première vue, Marius avait été d’emblée frappé de la singulière ressemblance de Namo avec l’ami qu’il avait laissé sur la terre, maintenant c’étaient les traits de la mère qui lui rappelaient étonnamment cette excellente madame Honorât qui avait aussi sa petite part dans les regrets de l’exilé. Étrange suite de hasards et de coïncidences aussi inexplicables que tout le reste dans cette nouvelle existence de Marius ! C’était le même visage, mais avec une expression un peu différente et comme rehaussée par une noblesse naturelle, une dignité d’attitude que le terrien n’était pas habitué à rencontrer chez ce sexe, avant tout