Page:Allaire - La Bruyère dans la maison de Condé, t. 1, 1886.djvu/594

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Germain en Laye. — Avantages et inconvénients du secret dans le gouvernement. — Économie du roi et de Mme de Maintenon. — Mme la Duchesse à Versailles fait répéter les leçons d’histoire à son fils, comme Condé l’avait fait à Chantilly. — Joie de la Bruyère : il offre à M. le Prince de lui rendre compte des études de Mme la duchesse de Bourbon. — M. le Duc injurie son fils parce qu’il ne veut pas danser dans le ballet du carnaval. — Redoublement de sévérité religieuse : murmures des vieux courtisans. — Le duc de Bourbon s’amuse aux petites mascarades chez Mme de Montespan. — Condé semble oublié par son petit-fils ; il avertit la Bruyère que l’orage approche. — L’oraison funèbre de Michel le Tellier par Bossuet n’eut aucun succès. — La Bruyère se met en colère contre le duc de Bourbon, qui se moque de tout. — Le jeune prince écrit à Condé : le grand-père pardonne. — Le duc de Bourbon continue à rire de tout, même de ce qui fait pleurer les autres à la comédie. — La Dauphine en est scandalisée. — Leçons piquantes, mais inutiles, faites à propos par le moraliste au prince nouveau marié 
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1686 (février-avril).

Le roi tombe malade, surprise générale. — Le mécanisme de l’administration fonctionne comme à l’ordinaire. Mme de Maintenon soigne le roi. Condé vient le voir et demande en vain la grâce de son neveu. — Politique de Louis XIV malade. — Le prince de Conti à Chantilly auprès de son oncle. — Le duc de Bourbon s’émancipe. — La duchesse de Bourbon commence à montrer ce qu’elle sera : la Bruyère dit qu’elle est un diamant bien mis en œuvre. — Son portrait à quinze ans. — L’incommodité du roi continue ; le duc et la duchesse de Bourbon l’amusent. — Le carrousel du printemps. — Alexandre le Grand reçoit la visite de Thalestris, reine des Amazones. — Distribution des rôles. — Le carrousel fait encore plus de tort aux études du duc de Bourbon que l’incommodité du roi. — Mauvaise humeur de M. le Duc. — Difficultés de la Bruyère pour enseigner l’histoire et la politique. — Dédicace de la statue du roi sur la place des Victoires par la Feuillade. — L’orage éclate. — Fureur du duc de Bourbon. — Plaintes de la Bruyère. — Bossuet le console. — Comparaison des deux oraisons funèbres de Michel le Tellier par Bossuet et par Fléchier. — Différence d’un panégyriste et d’un prédicateur, d’un prédicateur et d’un orateur. — Le roi, qui allait mieux, parut un instant guéri. — Tout rentra dans l’ordre. — Les grands s’humilièrent, et la Bruyère reconnut les qualités que les princes du sang devaient acquérir 
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1686 (avril-juin).

Le duc de Bourbon devient raisonnable. — Le mariage de Mlle de Mursay avec M. de Caylus, celui de Mlle de Lœwenstein avec le marquis de Dangeau, les grogneries de M. de Saint-Géran contre sa femme, et enfin l’intrigue de Mlle de Rambures pour épouser M. de Polignac, avaient fait réfléchir le duc et la duchesse de Bourbon. — Mme de Montespan demande l’achèvement du mariage, qui a lieu le même jour que celui de M. et Mme de Polignac. — Nouvelle situation du duc et de la duchesse de Bourbon. — Les demoiselles d’honneur. — Le roi accorde au jeune