Page:Allais - À l’œil.djvu/121

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de mes souvenirs, j’aurais bien de la peine à trouver un terrain plus granitique que celui-là, oui, plus granitique !

On comprend, en voyant ce terrain granitique, qu’il ait pu naître et pousser là toute une génération d’intrépides marins, de hardis corsaires, et l’on se dit que ces robustes constitutions


Ont dû sucer un peu du lait de ces granits.


Entre autres particularités de Saint-Malo, je citerai volontiers la beauté des jeunes filles aborigènes. Une surtout, nommée Victorine, sur la gorge de laquelle pourraient s’érailler tous les granits de son pays.

Cette Victorine n’a pas peu contribué à ma consolation.

Quand j’aurai besoin d’être consolé, je reviendrai à Saint-Malo.

Et même sans ça.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Voilà bien longtemps que je voulais voir le mont Saint-Michel. Je n’ai pas voulu passer si près sans m’y arrêter, et, en route pour Pontorson ! De Pontorson, on prend la diligence. Au bout de quelques kilomètres, on aperçoit le mont Saint-Michel.

Je n’ai pas la prétention de vous apprendre