Auriol et moi, par deux jeunes filles pas jolies, peut-être même pas gentilles, mais drôles ! Deux drôles de jeunes filles, quoi !
Elles vinrent droit à nous et, sur un ton de gai reproche :
— Vous savez, messieurs, que vous avez été très bêtes, l’autre jour ! Ce que papa nous a enlevées, quand on a été rentré à la maison !
D’abord, nous pensâmes que les jeunes filles nous prenaient pour un autre et nous ripostâmes par des réponses vagues et peu compromettantes. L’une d’elles nous demanda :
— On vous reverra un de ces jours ?
— Oh ! certainement !
— Surtout pas de blagues, si papa est là !
Et les drôles de fillettes nous quittèrent sur un vigoureux shake-hand.
Certainement, nous les avions vues quelque part, mais où ?
Quelques jours plus tard, le mystère se dissipa.
Après déjeuner, Auriol avait eu une idée…
— Si nous allions revoir l’Exposition des Femmes peintres et sculpteurs.
— Comme tu voudras.
Et nous voilà partis, Auriol et moi.
Tous les deux, nous aimons beaucoup cette exposition, moins pour l’exposition elle-même (bien qu’il s’y rencontre des œuvres de réelle valeur, les aqua-