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LES BEAUX-ARTS DEVANT M. FRANCISQUE SARCEY

m’advint aussi vite que le coup de foudre professionnel le mieux entraîné.

Le miel aux lèvres, je serrai la main du valet et m’informai de la santé de tout le monde.

— Et où allez-vous comme ça ? continuai-je.

— Je vais au Petit Journal, porter l’article de Monsieur.

— Tiens ! Comme ça se trouve ! Moi aussi, je vais au Petit Journal. Remettez-moi la chronique de M. Sarcey. Cela vous évitera une course.

L’homme obtempéra.

Et cette chronique du cénobite de la rue de Douai, croyez-vous bonnement que je l’ai portée à la maison Marinoni ? Oh ! que non pas !

J’ai voulu vous faire une bonne surprise, ô clientèle de mon journal, et, au risque d’être traîné devant la justice de mon pays, je livre à vos méditations la littérature prestigieuse de notre oncle à tous :

La Sculpture

« On ne le dirait pas à me voir, cependant j’adore les Arts. Car j’estime qu’il en faut dans une société bien organisée ; pas trop, bien entendu, mais il en faut.

» Chez moi, j’ai quelques tableaux, quelques dessins, mon buste, des statuettes. C’est gentil, ça meuble.

» Cette année, comme de juste, je n’ai pas man-