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L’ARROSEUR

— Vous avez tort de me déranger, mon lieutenant. Ça ne vous portera pas bonheur.

— Taisez-vous et donnez-moi votre nom.

— Je m’appelle Guérin (Jules).

— Votre matricule ?

— Souviens pas.

— Je vous en ferai bien souvenir, moi.

Les deux sous-officiers emmenèrent l’homme, pendant que Pète-Sec grommelait, indigné :

— Ah ! tu te f… du colonel !

Oui… je me … du colonel…

Le lendemain matin, ce fut du joli ! En arrivant au poste, Anatole trouva le sergent de garde en proie à la plus vive perplexité.

Mon lieutenant, qu’est-ce que c’est donc que ce civil