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L’ARROSEUR

table. Le moindre tronc d’arbre lui sert de rempart, la moindre taupinière de refuge.

De ces abris improvisés, il dirige sur l’ennemi un feu désastrifère et catastrophophore. Être frappé sans voir qui vous frappe ! Ô rage, ô désespoir !

Le bref espace dont je dispose me contraint malheureusement à écourter cette chronique militaire.

J’ai cru faire mon devoir en signalant à notre ministère de la guerre une innovation qui, bien comprise, pourrait faire de la France une nation prospère à l’intérieur, respectée au dehors.

Certes, je ne mets pas en doute le patriotisme du grand état-major ; mais osera-t-il secouer l’indolence légendaire des bureaux, et prendre sur lui d’accomplir quelque chose de véritablement neuf ? Je ne le crois pas.

Pauvre France !