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Page:Alletz - De la démocratie nouvelle, ou des mœurs et de la puissance des classes moyennes en France - tome II.djvu/129

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LIVRE Vit) CHAP. XXX.

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tristesse, le dénuement, l’ignorance, long désert sans végétation ni clarté, où rien ne peut s’élever ni mûrir. Ramassez tout dans la capitale, richesse, plaisirs, honneurs, administration; pouvoir public, délibération, sciences, beaux-arts, instruction, charmes et grandeurs de lavie; donnez tout à Paris, et il ne dira jamais assez. Puis étonnez-vous de la’ facilité avec laquelle s’exécutent les projets de révolution. Chaque drapeau nouveau, arboré par le parti vainqueur dans la capitale, parcourra en un moment toute lafrance qui le recevra comme elle en a reçu tant d’autres nul contre-poids n’est possible à l’action qui part du centre.

Un des moyens de rendre l’air, la lumière et la vie à toutes les parties du royaume est d’établir de grands centres d’instruction publique dans les principales villes, et nous ne pouvons mieux faire que de laisser parler sur cette question importante un membre de la Chambre des députes

f( Quand on jette les yeux sur la France, et que, sur ce vaste territoire couvert de trente-deux millions d’hommes, où fermente une jeunesse nombreuse et ardente, demandant et des carrières et de fortes études, on cherche quelles hautes écoles sont ouvertes à son zèle, le regard ne rencontre à vrai dire, que celles de la çapi-