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Page:Alletz - Harmonies de l’intelligence humaine, tome 2.djvu/235

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tomme l’or. Cette insensibilité le conduira à laisser sa famille dénuée même du nécessaire.

    S’il professe une religion, il sera disposé a en suivre avec rigidité les pratiques extérieures mais son âme sera tout entière au culte de l’idole (1). 
    Agité de craintes perpétuelles, il rêve un danger pour son existence: il tient surtout à la vie parce que, lui étant mort, personne ne gardera plus son trésor que pilleront des voleurs ou qui sera dissipé par ses héritiers. 
    Il se traite rudement et se reproche sa nourriture comme un larcin fait à son épargne. Son or est un ami qu’il s’accuserait de négliger s’il prenait loin de lui quelque plaisir. 
    Il n’y a que trois choses au monde qu’il ait à cœur de connaître ce qu’il y a d’or dans son coffre-fort, combien on lui doit et combien il peut encore amasser il n’y a que ces trois vérités qui le touchent, son bonheur est de ne les confier à personne. Il goûte je ne sais quelle volupté dans le mystère, le silence et la nuit. Il a l’habitude de parler a voix basse et quand il ne fait même que penser à son argent, il regarde autour de lui avec défiance. Sans cesse il ment, car il se fait toujours plus pauvre qu’il n’est. 
    Il est consommé dans l’art de juger les gens par 

(1) Idée d’amour.