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Page:Alletz - Harmonies de l’intelligence humaine, tome 2.djvu/260

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255 Toutes les apparences des objets sont vagues et changeantes : il n’y a que des contours fugitifs rien ne finit, rien ne commence, et nous aimons cette incertitude dans laquelle l’absence de toute limite promène sans cesse notre esprit (1).

CHAPITRE VI. Les ruines d’un monastère.

La première pensée qui saisit notre âme, lorsque nous franchissons le seuil d’un cloitre abandonné et en ruines, est une réflexion sur l’ancienne destination de ce saint édifice. Ici Dieu fut aimé voici encore l’une des marches de l’autel : on voit la place où elle recevait les genoux de ceux qui priaient, leur dévotion en a usé le marbre. Nous songeons aux louanges du Seigneur qui retentissaient dans ce sanctuaire ; ces pieux échos ont perdu l’habitude de les répéter. On n’entend plus que le sifflement du vent sous ces arcades désertes et que le chant du rossignol qui se plaît dans cette solitude. (1) Idée d’infini.