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Page:Alletz - Signes de l’esprit nouveau dans le Parlement.djvu/11

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titution, et se plaignant de ce que les droits politiques n’y sont pas suffisamment étendus ni répartis, il pousse au mouvement perpétuel dans la législation : or, ce qui me parait caractériser le mieux l’esprit politique de l’avenir, est un sincère désir que le plus grand nombre possible de citoyens soient admis à exercer des droits politiques, mais en même temps la ferme persuasion que nul n’est fondé à réclamer un droit, s’il n’offre une garantie de son aptitude à l’exercer. Les hommes animés de cet esprit hâteront et faciliteront l’éducation politique de la France, soit pour initier à la puissance ceux qui en sont déshérités, ou pour achever d’éclairer ceux qui la possèdent. Où cette éducation se fera-t-elle ? Dans les conseils de la commune et du département. C’est là que la gestion des intérêts locaux formera les hommes à exercer, pour le bien général, des droits plus importants ; là que se fera l’apprentissage de la vraie liberté ; là que nos mœurs encore si éloignées d’être en accord avec nos institutions, s’élèveront assez haut pour être celles d’un peuple libre.

L’un des signes de ce que j’ai appelé l’esprit nouveau est donc une propension raisonnée