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DE LA VIE EN GÉNÉRAL

et à tous les espaces qu’ils sillonnent dans toutes les directions, l’intensité différente de chacun de ces courants, les actions décomposante de l’un, et recomposante de l’autre, et les propriétés différentes des deux gaz dont ils sont chargés, permettent d’expliquer les phénomènes produits par l’électricité, sans qu’il soit nécessaire d’admettre deux fluides, non plus que deux états différents, l’un statique, l’autre dynamique, d’un même fluide.

L’électricité n’existe jamais à l’état statique ; ce que nous considérons comme l’état statique est l’état dynamique normal, dont nous n’avons pas conscience, de même que nous n’avons pas conscience de la pression atmosphérique au degré normal et compatible avec l’exercice physiologique de toutes nos fonctions[1].

La pression, le frottement et la percussion augmentent l’intensité des courants, et, par suite, portent au-dessus de la normale la puissance de l’électricité par influence et par contact. Nous avons alors la notion de l’existence du fluide comme nous acquérons celle de la pression atmosphérique lors que celle-ci descend trop au-dessous de la normale.

  1. Selon Peltier, l’électricité ne serait qu’une modification du fluide universel qui remplit l’espace, et les mots positif, négatif, n’indiqueraient que les degrés d’un même état, à partir d’un point d’équilibre sans manifestations électriques. (Dict. de médecine, 12e édit., par Littré et Robin, Paris, 1865, p. 494, art. Électricité.)
    Nous serons contraint d’aller plus loin, si nous persistons à soutenir qu’il n’existe qu’un fluide unique ; nous serons amené à cette conséquence rigoureuse que l’électricité ne peut jamais être en repos. (Conférences du docteur Staquez, p. 21.)