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ANTHOLOGIE FÉMININE

Elle fut une savante, par conséquent s’occupa peu de briller et d’avoir une cour ; elle appartenait d’ailleurs à la bourgeoisie ; elle n’avait pas de « salon » ou d’hôtel pour jouer à la marquise du Châtelet, aussi son histoire est-elle restée obscure.


PRÉFACE

. . . . . . . . . . . . . . . .

On dira peut-être que c’est ouvrage trop délicat aux personnes de mon sexe. Je demeure d’accord que je me suis laissée toucher à l’ambition de travailler sur des matières auxquelles les dames de mon temps n’ont point encore pensé, et même enfin de leur faire connaître qu’elles ne sont point incapables de l’étude, si elles voulaient s’en donner la peine, puisque entre le cerveau d’une femme et celui d’un homme il n’y a aucune différence.


CATHERINE BERNARD

(1662-1712)


Parente des deux Corneille et de Fontenelle, écrivit une tragédie intitulée Brutus, que Voltaire, dit-on, n’a pas craint d’imiter.

On a d’elle plusieurs poésies, entre autres ce madrigal bien connu :

Vous n’écrivez que pour écrire,
C’est pour vous un amusement ;