Page:Alquie - Le Nouveau Savoir-vivre universel tome 2.djvu/66

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

désigner du doigt les personnes, sur lesquelles on appelle l’attention de ses amis, de donner aucune marque trop visible de désapprobation sur le jeu des acteurs. On peut discuter leur talent, mais avoir la politesse de ne pas leur faire voir en face une opinion peu favorable. Il n’est plus en usage d’applaudir, la claque est chargée de ce soin ; cependant, sous le charme d’une profonde sensation, il est permis, surtout à un homme, de s’y laisser entraîner. Une personne, homme ou femme, qui occupe une position très haute dans la société — un préfet, un président de comices, une princesse — par le sang ou le talent, — une sommité enfin, applaudit (il n’est pas besoin de faire du bruit, le geste suffit) ; son appréciation fait autorité.

S’il n’y a pas de claque, il faut applaudir chaleureusement.

Il est plus poli de ne pas arriver trop tard au théâtre ; une loge vide fait un mauvais effet, et on a l’air de se soucier fort peu de la pièce et des acteurs. En tous cas, il est de mauvais goût d’entrer, de faire du bruit et surtout de déranger des spectateurs pour se placer, pendant que le rideau est levé ; il faut attendre que l’acte soit terminé.