Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 2, Le Grand, 1833.djvu/444

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attaquèrent ces villageois, furent bientôt terrassés et blessés. Goubert-Filleul « atteint d’ung coup d’espée par la teste, dont le sang luy couloit sur le visaige, pensant frapper les dictz Moreaulx, frappa d’ung coup d’espée leur mère qui se mettoit au devant d’eulx, dont elle tomba tost après morte, et plusieurs, tant de part que d’aultre, furent fort blécéz. »


1571. Pierre Hubert, cousturier (tailleur), âgé de 28 ans, né à la Prée, non loin de Cailly, diocèse de Rouen.
    Une haine invétérée existait entre la famille Hubert et la famille Quenal ou Queval, l’une et l’autre domiciliées à la Prée.
    Pierre Hubert avait déjà été en prison à Rouen, et fustigé soubz la custode, pour des voies de fait envers Robert Queval, cette haine ne faisant que s’envenimer, ils se battirent un jour dans le cimetière de la Prée, et Pierre Hubert tua Queval d’un coup de dague. Ce dernier paraissait avoir été l’agresseur.


1572. Michel Duval, né à Echauffou, diocèse de Lisieux, âgé de 25 ans.
    Attaché au service de puissant seigneur Félix Legris, baron d’Echauffou, guidon de la compagnie de monseigneur de Renty.
    L’armée royale étant devant Loudun, le maréchal des logis marqua le logement du baron d’Echauffou chez un gentilhomme nommé Hugues La Basselle, sieur de Varennes. Les sieurs De Manton et Des Courtilz entreprirent de déloger le sieur d’Echauffou de cette maison, et menacèrent de mettre dehors ses chevaux et ses bagages. Le baron d’Echauffou étant survenu, le sieur Des Courtilz lui tira un coup de pistolet qui le blessa à la jambe ; le sieur De Manton lui tira aussi un coup de pistolet, mais qui ne l’atteignit pas. Michel Duval