Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 2, Le Grand, 1833.djvu/475

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vinrent à Séez, l’épier, dans l’intention de lui faire un mauvais parti ; averti de leurs desseins, il se fit assister de plusieurs de ses amis, bien armés ainsi que lui. Comme il rentrait chez lui, accompagné, il fut rencontré, dans la rue d’Argentan, par ses ennemis qui l’attaquèrent violemment ; voyant quelques uns de ceux qui l’assistaient, blessés, il se mit en défense, et un combat s’engagea, dans lequel il y eut des blessés de part et d’autre. Jean Got et les siens, ayant le dessus, poursuivirent jusques au bout de la rue de Billy, et sur le pont de la Boucherie, leurs adversaires qui s’enfuyaient. Là, James Louvet, père d’un des blessés, se précipita au milieu d’eux, s’écriant « que la ville estoit en révolte, sans police ny ordre aucun, qu’on lui apportast promptement sa halebarde, et qu’il y donneroit bon ordre. » Quelques amis de Jean Got crièrent à James Louvet de se retirer, et de fuir des hommes passés de colère. Louvet ne suivit point ce sage conseil, et répondit par des injures à ceux qui le lui avaient adressé ; Jean Got, irrité, lui donna un coup d’épée dont il mourut deux jours après.
    Il leva la fierte, accompagné de ses quatorze complices.


1624. René Cordier, soldat de la compagnie de M. De Brétoncelles, âgé de 35 ans, du village du Bout-du-Bois, paroisse de Coulonges, près de Nogent-le-Rotrou, dans le Perche.
    Le sieur De Chantemesle était venu, accompagné de quatorze ou quinze hommes armés de carabines et de pistolets, à Brétoncelles, y avait fait prisonniers plusieurs paysans, vassaux du sieur De Brétoncelles, et (ce seigneur étant alors absent) était allé dans son château où il avait fait arrêter plusieurs autres villageois par des sergens qui l’avaient suivi. Le jeudi 11 janvier suivant, messire Jean D’Angennes, sieur de Brétoncelles, voulant se venger, partit